Blanchefontaine et La Zouille retrouveront leur pont
La Ville va engager des travaux de réfection sur les ponts de l’allée Blanchefontaine et celui de La Zouille. Deux investissements très attendus qui demanderont une enveloppe estimée à plus de 400 000 €.
Voilà une nouvelle qui va ravir bon nombre de Langrois : le pont de l’allée Blanchefontaine, fermé depuis une dizaine d’années pour des raisons de sécurité, va enfin faire l’objet de travaux de restauration. « C’est un ouvrage quasiment unique de par sa construction qui demandera un soin particulier tant dans la nature des interventions que dans sa dimension patrimoniale ou de son rôle dans un projet d’urbanisme plus global », introduit Etienne Perrot, adjoint en charge du dossier.
Effectivement, cette passerelle suspendue de 13 m de long, date de 1851 et reste un ouvrage quasi unique en France. Elle compte quatre ancrages bien isolés du pont, qui tiennent les quatre pylônes sur lesquels on trouve le système de suspend, composé de pièces en fer forgé assemblées entre elles par des articulations qui permettent de maintenir un pont en bois voûté pour soutenir la charge. Un ouvrage remarquable sur lequel le temps a malheureusement fait des dégâts.
Un chantier complexe de neuf mois
Deux problèmes majeurs ont d’ailleurs conduit à sa fermeture. Le premier est le plus visible puisqu’il s’agit du platelage du pont, c’est-à-dire le sol en bois, rendu impraticable. Le second, vient de son accroche même, car il semble que le rempart qui le maintient soit abîmé.
« C’est un chantier bien plus complexe qu’il n’y paraît. Il y a eu, au préalable, un certain nombre d’études géotechniques, pour vérifier la capacité des ancrages extérieurs. Nous avons également eu une étude de structure pour vérifier qu’elle est, dans l’état où elle est, en capacité de supporter les charges qui peuvent transiter. Comme c’est une passerelle piétonne, nous sommes sur une charge d’exploitation d’environ 500 kg/km2 », détaille Benoît Collin, directeur des services Techniques de la Ville et du Grand Langres. Une fois ces études faites, la Ville a décidé de faire appel à l’expertise de l’architecte en chef des monuments historiques du cabinet Bortolussi de Dijon, qui sera le maître d’œuvre de ce chantier qui sera une véritable restauration à l’identique.
« La passerelle n’est ni inscrite ni classée au titre des Monuments historiques. En revanche, nous sommes sur un site classé, avec toutes les contraintes que cela induit. Donc nous avons fait appel à ce maître d’œuvre, bien que cela ne nous soit pas imposé, pour tout réaliser dans les règles de l’art. Les appels d’offres viennent de se clôturer et selon les retours que nous aurons, nous pourrons commencer en juin ou en septembre pour un chantier qui devrait durer neuf mois », appuie Benoît Collin.
En effet, neuf mois et une enveloppe estimée à 350 000 € TTC, seront nécessaires avant de rouvrir la passerelle. « Nous devrons démonter une par une les pièces en fonte pour les traiter et les remettre en peinture et réaliser une réparation de 40 m de remparts où le pont est suspendu avant de remonter le tout à l’identique. »
Outre le fait que la remise en état de la passerelle est très attendue des Langrois, elle s’inscrit dans le Plan guide pour recréer une liaison entre les Quartiers-Neufs et le centre historique.
Une enveloppe de 90 000 € pour La Zouille
Le second pont qui fera l’objet de toutes les attentions est celui de La Zouille, que certains appellent aussi le pont de La Crémaillère. Si celui-ci est resté partiellement ouvert aux piétons, il devrait retrouver tout son lustre d’ici la fin de l’année. Une nouvelle très attendue par les riverains ou encore les amateurs de randonnées qui apprécient la balade dans cet endroit bucolique du quartier de la gare.
« C’est un pont de structure plus classique, de fait il demandera moins de temps et l’enveloppe estimée pour sa rénovation est de 90 000 € TTC », note Etienne Perrot. Un pont plus classique, mais qui, lui aussi, est un pan de patrimoine puisqu’il est directement rattaché à la Crém’Zouille. « C’est un pont en poutrelle métallique de type SNCF, de 5 m de long, qui supportait la crémaillère à l’époque. Ce pont n’était pas fermé puisqu’un passage balisé d’1,5 m permettait encore de l’emprunter, pour autant le tablier était dans un très mauvais état », détaille Benoît Collin. Un tablier qui sera donc refait intégralement tout comme la maçonnerie sur les murs de soutien qui sont de chaque côté.
« Là encore les appels d’offres sont lancés et nous espérons un lancement en juin ou septembre pour ce chantier, dont le maître d’œuvre cette fois-ci est le cabinet BETC de Chaumont, qui durera trois mois. »