CDPV, changement de gouvernance

C’est une gouvernance collégiale qui a été actée lundi 25 mars au cours d’une assemblée générale extraordinaire du Comité de développement et de promotion de la vannerie (CDPV). Une décision pour faire face à l’absence de candidature à la présidence.

C’est une situation paradoxale que connaît le Comité de développement et de promotion de la vannerie (CDPV). En effet, alors que le marché est en plein développement, que des perspectives intéressantes se dessinent avec l’industrie du luxe, que l’installation de nouveaux vanniers n’a jamais été aussi importante, le CDPV peine à se trouver un président.

Depuis la démission de Pauline Coutagne le 21 novembre, sur fond de divergence de stratégie, l’intérim est assuré par Jean-Marc Blanchard. Certes, c’est un pilier du CDPV, mais ce dernier avait fait savoir qu’il souhaitait que d’autres s’investissent.

Lundi 25 mars, le CDPV s’est réuni en assemblée générale extraordinaire avec une délibération pour changer les statuts de l’association. C’est un management collégial qui a été proposé. «On n’a plus de président depuis quelques mois. Nous avons recherché une solution pour que l’association continue dans de bonnes conditions», a rappelé Jean-Marc Blanchard.

Le mode collégial proposé concernera uniquement le bureau, «pour ne pas bloquer le fonctionnement de l’association par l’absence d’un membre», a souligné Maud Fougerolles, en charge du développement du CDPV.

«Nous n’avons rien inventé. Le monde collégial est prévu par la loi de 1901. C’est un choix intéressant. Cela incite les personnes à s’impliquer dans la vie de l’association. On est dans une situation où il va falloir resserrer les rangs des troupes», a souligné Pierre Eveillard.

L’assemblée extraordinaire a voté à l’unanimité ce changement dans les statuts qui sera applicable normalement avant le 25 juin, soit trois mois après l’assemblée générale.

Travaux en attente à la boutique Cocrane du CDPV

L’assemblée générale ordinaire a fait le point sur divers points comme l’activité de la boutique Cocrane de Fayl-Billot. Ce magasin de vente géré par le CDPV et mis à la disposition des vanniers contre un loyer modeste de 40 € par mois a été créé en juillet 2019. Si en 2022, son chiffre d’affaires a été de plus de 73 000 €, celui-ci est passé à 57 800 € en 2023.

Le magasin a perdu deux vanniers pendant l’année dernière ce qui peut expliquer cette perte de chiffre d’affaires. Deux nouveaux vanniers vont s’y établir au cours de cette année en cours. Le chiffre d’affaires mensuel moyen a été de 4 800 €. L’assemblée générale a évoqué des travaux de rénovation de la façade du magasin. Les devis reçus, entre 25 000 et 35 000 €, laissent dubitatif le conseil d’administration qui hésite à se lancer dans un chantier coûteux même si l’association a déjà contracté un emprunt dont les premières mensualités ont été remboursées.

Autre sujet important, cela concerne le partenariat avec l’Ecole nationale supérieure d’art et de design de Nancy (Ensad). Ce partenariat a conduit les étudiants à élaborer des moules pour la réalisation d’objets qu’ils ont développé. Ces moules sont conçus à partir d’une imprimante 3D. «Ils sont cinq à six fois moins chers qu’un moule en bois», a fait remarquer Jean-Marc Blanchard.

Le CDPV est à la tête d’un “moulothèque” qui propose toute une collection de moules anciens en bois et maintenant ceux de la création de l’Ensad. Dix-sept nouveaux projets seront proposés par les étudiants cette année.

Ph. L.