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L’osier a un bel avenir

La mécanisation est un véritable souci. Les seules machines existantes sont des adaptations, qui se rapproche du bricolage.

Une vingtaine d’hectares d’osier est exploitée dans le département. Ce qui est loin d’être suffisant pour l’artisanat local. Le Gaec des Amazones de Bussières-les-Belmont exploite une quinzaine d’hectares dont la commercialisation est largement assurée.

La période de récolte de l’osier touche seulement à sa fin. Comme pour l’agriculture en général, les mois humides n’ont pas permis aux osiériculteurs du département de rentrer dans les parcelles.

La production d’osier dans le département est estimée à une vingtaine d’hectares. Une dizaine d’hectares supplémentaire permettrait de faire face à une demande de plus en plus forte. C’est d’ailleurs l’objet d’une étude commandée par la communauté de communes des Savoir-Faire à la Chambre d’agriculture.

Une étude qui doit faire un état des lieux, faire des propositions d’agrandissement et se pencher sur la très faible mécanisation de cette activité. Le Gaec des Amazones de Bussières-les-Belmont exploite à lui seul plus de la moitié de la surface haut-marnaise.

Une forte demande

Nancy Tissandié, une des deux associées du Gaec, avec son employé Charly Barre, étaient justement dans une des dernières parcelles à récolter. «C’est la fin de la période mais avec le temps on ne pouvait pas aller dans les parcelles», confirme Nancy Tissandié. «Normalement, on récolte fin octobre début novembre. On attend que le sol gèle afin qu’il soit porteur», précise l’osiéricultrice.La récolte se fait avec une des deux seules machines présentes dans le département avec celle du lycée Horticole. Il s’agit du bricolage plus que d’une machine.

L'osier est récolté en octobre et novembre normalement.
Le Gaec des Amazones récolte une quinzaine d’hectares d’osier autour de Fayl-Billot.

«C’est en fait une machine pour récolter les poireaux qui a été adaptée pour l’osier», explique la jeune osiéricultrice. Une petite barre de coupe cisailles l’osier à la base et un système de courroie apporte l’osier à un opérateur qui fait des bottes qui sont liées par la machine. La mécanisation de la production d’osier est un point faible bien connu, alors même que les ventes s’envolent. «D’une année sur l’autre, notre production est déjà vendue. Cette année par exemple, l’osier sera vendu brut. On a labouré une parcelle supplémentaire d’un hectare afin de la planter», indique Nancy Tissandié.

Plusieurs variétés d’osier

Le Gaec des Amazones produit plusieurs variétés d’osier entre le rouge belge, le willow, l’alba. Un osier vendu frais pour par exemple des aménagements paysagers en osier vivant. Mais également de l’osier sec qui passe par les routoirs avant, ces pièces d’eau, où les bottes sont mises à tremper afin de les décortiquer plus facilement. Des perches sont également produites, ce sont des brins d’osier au diamètre plus important qui servent par exemple au confortement de berges.

Un osier de qualité est produit localement.
Les bottes sont liées par la machine.

Aujourd’hui le marché de l’osier est porteur. Le Gaec des Amazones vend une partie de sa production en Italie, en Espagne et partout en France. L’intérêt grandissant de l’industrie du luxe pour l’osier est également un levier économique important.

Ph. L.

L’étude est en cours

La communauté de communes des Savoir-Faire a commandé à la Chambre d’agriculture une étude sur le marché de l’osier pour 18 000 €. «On remarque un regain d’intérêt de la part d’agriculteurs qui ne sont pas du métier pour produire de l’osier», indique Bernard Frison, maire de Bussières-les-Blemont et vice-président des Savoir-faire. C’est d’ailleurs le cas à Percey-le-Pautel (près de Longeau) où 25 ares viennent d’être plantés par un agriculteur d’Heuilley-le-Grand.

Bernard Frison constate que «tout est à mettre en place au niveau de la filière. Il y a de la demande dans la vannerie traditionnelle, mais également dans l’architecture, l’aménagement paysager et maintenant les maisons du luxe», constate-t-il.

«On souhaite obtenir un diagnostique de ce qui existe, des besoins et du marché», précise l’élu. L’étude signée lors du dernier Salon de l’agriculture est en cours. Elle doit permettre de donner des pistes de développement pour la filière et le monde agricole.

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