Le périmètre du Tsur est officiellement défini
Réunis en séance communautaire, les élus du Grand Saint-Dizier, Der et Vallées ont validé le périmètre du Syndicat mixte du Territoire de sécurité urbain et rural. Désormais composée de 277 communes, la grosse machine est définitivement lancée.
C’est avec une pensée pour la famille de Catherine Jaquinot – coordinatrice des actions de prévention seniors pour le CCAS, décédée à l’âge de 60 ans – qu’a débuté le conseil communautaire, lundi 26 mars. Parmi les décisions à prendre, les élus du Grand Saint-Dizier, Der et Vallées devaient notamment statuer sur le Territoire de sécurité urbain et rural (Tsur).
Le 1er juillet 2023, le Syndicat mixte du Tsur voyait officiellement le jour. Par défaut, il comprenait les 319 communes appartenant à huit intercommunalités et réparties sur trois départements : la Haute-Marne, la Marne et la Meuse. Un dispositif inédit dont la finalité est une lutte plus efficace contre la délinquance.
Départs
Mais depuis, avec la liberté offerte de quitter le navire, les « effectifs » ont évolué. Ainsi, si tout le Grand Saint-Dizier adhère au syndicat, ce n’est pas le cas pour la Communauté de communes du Bassin de Joinville en Champagne, où Joinville, Nully et Vecqueville ont souhaité partir. « Au total, ce sont 42 communes qui sortent. Nous avons donc 277 communes membres du Syndicat », chiffre Quentin Brière, président de l’Agglo. Malgré des divergences lors des réunions syndicales, Vitry-le-François demeure membre, comme l’expliquent nos confrères de l’Union.
L’élu d’opposition wasseyen Pascal Bossan s’interrogeait : « Quelles conséquences pour les communes qui refusent ? ». Concrètement, ces dernières ne pourront pas participer aux travaux principaux que sont la cartographie de la délinquance, de vidéoprotection et de participation citoyenne. « La délinquance, c’est un cours d’eau. Elle arrive avant toi, elle part après toi », compare Quentin Brière avant de s’affirmer davantage : « Si tu la gères seul, ça n’a aucun sens. A l’échelle de la commune seulement, on n’a aucune visibilité sur comment la délinquance se comporte. Ceux qui ne sont pas dedans, pour moi, ils seront aveugles sur la réalité de la délinquance autour d’eux. »
Actions
De son côté, Eric Bonnemains, maire de Villiers-en-Lieu, était intrigué par la décision de ces 42 communes : « Quelles sont les raisons qui ont été évoquées ? ». « Il y a souvent deux choses qui ressortent », répond le maire de Saint-Dizier. « La première, c’est « cela ne nous concerne pas, c’est trop loin de nous ». La deuxième, c’est « on attend de voir comment ça se passe, on verra après si on intègre ». C’est un test, une grande première, OK. Pour autant, il y a un risque à prendre, être solidaire sur un sujet difficile. »
Le président de l’Agglo a terminé son propos en affirmant que l’opération « Tempête Tsur » qui avait mobilisé 373 gendarmes sur le Triangle en décembre 2023, la récente fermeté judiciaire (démantèlement de trafics de stupéfiants à Saint-Dizier), ou la création d’un Peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) interdépartemental, étaient liés au Tsur. Pour rappel, à l’échelle de l’Agglo, l’adhésion au Syndicat est chiffrée à 68 centimes par habitant et par an.
Cette modification statutaire votée à l’unanimité valide définitivement le Tsur et son périmètre. Une bonne chose de faite, mais le plus dur commence.
Louis Vanthournout