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Sandrine Vivier : le goût du fait main

Sandrine Vivier a récemment reçu le Prix Coup de Cœur du concours Madame Artisanat de la Chambre de Métiers de Haute-Marne. À Bonnecourt, entre Langres et Bourbonne, elle a aménagé chez elle son atelier de macramé. Des sa passion du fait main, elle a créé son métier.

C’est une quasi-constante pour tous les métiers qui touchent à l’art, ou au faire et souvent aux deux : les origines, le déclic, l’envie plongent loin dans l’enfance. Parfois, on peut même évoquer l’hérédité dans la réflexion. Il en va ainsi pour Sandrine Vivier, même si elle ne s’est installée qu’en juillet 2022. Presque hier…

Parce que c’est comme ça, c’est naturel, c’est ainsi : Sandrine a toujours travaillé avec ses mains. Comme sa mère. Comme sa grand-mère. Depuis sa plus tendre enfance, il fallait qu’elle les occupe, ses mains. Le macramé n’a finalement pointé le bout de sa pelote que bien plus tard. Il y a six ans.

En attendant, Sandrine a travaillé à l’usine. Las, de sérieux soucis de santé l’ont éloigné durablement de celle-ci. Elle a trouvé une sorte de répit, de compensation dans la décoration, en sollicitant ses mains, singulièrement douées. De ses créations, elle faisait des cadeaux. Au fil du temps, des pelotes déroulées et des présents, elle a acquis une étonnante maitrise de cette technique de tissage par les nœuds. La pratique du macramé offre une singularité notable : aucun ustensile n’est requis. Les doigts, juste les doigts. Et ceux de Sandrine sont infatigables ; elle travaille couramment sept heures sans s’arrêter. À 1 heure du matin, elle peut encore s’activer à sa table de travail, dans la pièce spécialement aménagée.

Sandrine a résolument choisi de n’utiliser que du coton recyclé qu’elle commande dans des corderies artisanales, françaises ou européennes. Les pelotes déroulées mesurent 100 ou 300 m. Mais leur noblesse, leur enchantement tiennent aux couleurs vives ou pastels, claires ou sombres. Sandrine en a toujours une centaine, dûment classées par teintes. Elle utilise trois types de coton, d’épaisseurs différentes.

Encouragée par sa famille, ses proches, elle a donc choisi de se mettre à son compte. Elle a trouvé conseils et assistance au sein de la Chambre de métiers et de l’artisanat, et à l’AGEFIP. L’investissement initial s’est monté à 4000 euros.

Depuis quelques jours, Sandrine est présente sur le Net, avec un site sobre et classe. Elle utilise aussi les réseaux sociaux, Facebook et Instagram. Pourtant, c’est faire les marchés et les foires, et rencontrer les gens, qu’elle apprécie le plus. On peut aussi trouver ses créations à la boutique Made in Pays de Langres. Elle s’est aussi fait favorablement remarquer à la boutique éphémère de Chaumont, et dans d’autres boutiques spécialisées de Haute-Marne. Sandrine anime aussi des ateliers d’initiation, par exemple à Bourbonne.

De sa passion, elle a fait un métier, son métier. Si elle sait créer de bien jolis objets décoratifs ou utiles, elle cultive une appétence particulière pour les arbres de vie. Certains y verront un symbole.

www.ateliersandrine.com

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