Hommage collectif aux victimes des conflits d’Afrique du Nord

Les associations patriotiques locales sont réunies au sein d’un comité d’entente. Mardi 19 mars, toutes étaient représentées lors de la cérémonie en mémoire des victimes des combats en Afrique du Nord.

Elles n’ont d’ailleurs pas été seules. Outre les treize porte-drapeaux (dont ceux d’autres cantons), on pouvait remarquer parmi la quarantaine de participants à la cérémonie la présence de plusieurs élus, de représentants de la communauté de brigades, de civils.

Cette importante participation donne tout son sens au message lu par la première adjointe au maire dans lequel Patricia Miralles rappelle qu’en cette Journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, nous honorons toutes les victimes.

« Cette Journée ne s’est pas imposée, elle a été conquise par ceux qui voulaient qu’une date vienne fixer l’hommage de la Nation, susciter le recueillement, honorer leurs morts et toutes les victimes. Notre pays a mis 50 ans à la leur accorder. Cette Journée est celle d’une génération toute entière, de ces 26 000 morts qui ont donné leur vie pour la France, de ces 1 750 000 appelés et engagés qui ont donné un morceau de leur jeunesse à la Nation. Nous réunir aujourd’hui, c’est aussi faire écho aux inquiétudes, à l’angoisse ou à l’amertume de ceux qui comprenaient qu’un cessez-le-feu ouvre toujours une transition, et que celle-ci prendrait fin avec la vie telle qu’ils l’avaient connue jusqu’alors », souligne la secrétaire d’Etat auprès du ministre des armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire.

Elle fait aussi remarquer : « C’est l’écho de celles et ceux qui, en devant quitter la terre qui les avait vu naître, ont laissé derrière eux les paysages de leur enfance. C’est l’écho des cris des Harkis, que les représailles allaient lacérer ou, pour ceux qui réussirent à rejoindre la métropole, qui allaient faire l’expérience cuisante de l’injustice et de l’oubli. Nous réunir le 19 mars, c’est aussi faire écho à ce que l’histoire de France du vingtième siècle, par ses déchirures, porte de profondément tragique en elle. Nous ne célébrons aujourd’hui ni victoire ni défaite militaire. L’issue de la guerre d’Algérie n’a pas été réglée par les armes. »

Adhérent du comité local, Christian Cholet a lu le message de la Fédération nationale des anciens combattants d’Algérie, Maroc et Tunisie (Fnaca).

Lequel reprend l’essentiel du discours cité ci-dessus en invitant les hommes et les femmes de bonne volonté à perpétuer le souvenir des 26 000 appelés, rappelés du contingent, militaires de carrière, membres des forces de l’ordre de métropole et d’Afrique du Nord. « Onze jeunes du canton y ont laissé leur vie », a rappelé Gilles Perrot, le président du comité Fnaca de Joinville et pays environnants en citant leur nom suivi de la mention “Mort pour la France”. A noter que les sonneries d’usage ont été interprétées par deux musiciens de l’Harmonie de Joinville.

Deux médailles et un diplôme

Au cours de la cérémonie organisée en début de soirée, Gilles Perrot (président du comité Fnaca) a remis deux médailles à Raymond Thieriot (brigadier-chef deuxième canonnier au 4112^e RA) : la Croix du combattant et commémorative des opérations en Afrique du Nord. Lors du vin d’honneur après la cérémonie, Daniel Faïs, (président de la 1727e section des médaillés militaires a remis un diplôme d’honneur pour plus de 25 ans d’engagement à Claude Richer.