Conseil municipal : les associations décrochent leurs étrennes de printemps
Réuni ce jeudi 21 mars, le conseil municipal a voté l’attribution des subventions aux diverses associations. Les débats ont été consensuels, mis à part le refus de la majorité municipale d’octroyer le moindre euro à Egalité Santé.
C’est le conseil municipal le plus attendu de l’année par les associations langroises. Celui où elles apprennent, soulagées ou déçues, si leurs demandes de subventions ont été approuvées. L’exercice revêt, chaque année, une importance particulière à Langres, où la richesse du tissu associatif est exceptionnelle.
Réunis ce jeudi 21 mars, les élus municipaux ont validé l’ensemble des subventionnements prévus. La dotation votée hier s’est élevée à 327 823 euros, sur une enveloppe globale de 372 000 euros. « Nous n’avons pas utilisé l’ensemble de l’enveloppe, pour pouvoir accorder des subventions exceptionnelles en septembre si cela apparaît nécessaire », a expliqué Patricia Guérin, adjointe à la Culture.
Une convention pluriannuelle pour les Hallebardiers
Si les attributions ont, au final, été votées, quelques points particuliers ont attiré l’attention des oppositions. Monique Béchereau (« Notre parti c’est Langres ») a relevé la diminution de 5 000 euros par an (de 40 000 à 35 000) pour les Hallebardiers, conformément à la nouvelle convention pluriannuelle votée par un précédent conseil municipal : « Je reconnais que je n’avais pas fait attention. J’ai été alertée par des adhérents des Hallebardiers ». Patricia Guérin a explicité que ces dispositions ont été prises « en plein accord avec le président des Hallebardiers ». Et l’adjointe de préciser qu’un supplément peut toujours être accordé hors convention en cas de nécessité : « Si jamais les Hallebardiers rencontrent une année catastrophique, nous ne les laisserons pas tomber ! ».
Bénédicte Châtel (« Langres pour tous ») a, pour sa part, demandé des précisions sur certaines augmentations importantes, en l’occurrence au bénéfice de l’association Made in Pays de Langres, de l’Union des commerçants (UCIA) et du Comité de jumelage. Nicolas Fuertes, adjoint au Commerce et aux Relations internationales, a détaillé les raisonnements ayant conduit à ces choix : « Pour « Made in », il s’agit d’un simple retour à la normale, c’est l’année dernière qu’il y avait eu une diminution. Nous avons fait le choix, pour l’UCIA, d’un coup de pouce compte tenu des travaux de la place Diderot et de la volonté des commerçants de réaliser de nouvelles animations. Enfin, pour le comité de jumelages, il y a un voyage à Ellwangen, et il y aura en 2025 la célébration du trijumelage à Langres à préparer ».
Egalité Santé : un « choix politique assumé »
Des explications comprises et acceptées par les oppositions. A l’inverse du seul écueil de la soirée : la décision de n’accorder aucun euro à l’association Egalité Santé, qui en avait sollicité 3 000 auprès de la municipalité langroise. Monique Béchereau et Jean-Jacques Franc, de « Notre parti c’est Langres », ont demandé des explications. « Nous finançons déjà l’ASSHM (Ndlr : les représentants des usagers de la santé). Au niveau politique, nous ne partageons aucune des positions d’Egalité Santé », a répliqué Patricia Guérin.
« C’est un choix politique, que nous assumons, de ne pas donner de subvention à Egalité Santé », a confirmé le maire, Anne Cardinal, tandis que Didier Jannaud, conseiller délégué aux Finances, précisait par la suite : « La majorité décide. On ne va pas donner 3 000 euros à une association qui veut supprimer l’hôpital public de Langres au profit d’un hôpital privé à Rolampont. Elle se positionne sur le champ politique ». « C’est donc une décision politique assumée », a conclu Monique Béchereau, tandis que Bénédicte Châtel a regretté, quant à elle, un « manque de critères objectifs ». La décision prise est néanmoins demeurée inchangée.
N. C.