“Le Cœur des Pommes”, troisième roman d’Axelle Lemagny
Après “Mademoiselle Tout Le Monde”, en 2014, puis “Les Fées du Hasard”, prix du roman au Salon du livre Strasbourg-Krutenau en 2019, la romancière haut-marnaise Axelle Lemagny revient avec un troisième livre auto-édité, intitulé “Le Cœur des Pommes”.
Un joli titre pour une histoire émouvante racontée à la première personne. Celle de la narratrice, une jeune femme dont l’existence est chamboulée par un drame dont elle se sent coupable. La nature occupe une place importante dans son récit. Axelle Lemagny a grandi en Normandie et a beaucoup bourlingué dans le cadre de sa formation professionnelle, avant de jeter son dévolu sur la Haute-Marne.
jhm quotidien : La Haute-Marne vous inspire-t-elle pour écrire ?
Axelle Lemagny : En Haute-Marne, j’ai découvert une atmosphère unique, un territoire riche. Parfois les gens me disent « il fait froid dans ton pays » alors qu’en réalité, il y a les quatre saisons et j’adore ça. Lorsque je sors tôt le matin ou que je rentre tard le soir, il y a toujours un sanglier (ou dix !), un chevreuil, un lièvre ou un renard sur la route ; et bien sûr les grues cendrées. Sans compter la présence du général de Gaulle, de Voltaire, des frères Goncourt, et bien sûr le lac du Der (…) Il y a tant de choses à voir et à faire. Mais ne le dites pas trop fort, une perle doit se protéger (sourire). Sa quiétude et son authenticité sont effectivement très inspirantes.
jhm quotidien : Comment est né chez vous ce besoin d’écrire ?
A. L. : S’il n’y a pas d’auteur par erreur, il y a tout de même parfois des chemins de vie qui arrivent par surprise. Sans être destinée à l’écriture, celle-ci s’est imposée à moi alors que j’étais dans un bus à étage en Irlande. “Mademoiselle Tout Le Monde” était née et le voyage ne faisait que commencer. C’est l’histoire de Mademoiselle Tout Le Monde qui m’a amené à l’écriture.
jhm quotidien : Quel est le point commun entre vos trois romans ? Sont-ils autobiographiques ?
A. L. : Ils ne sont pas autobiographiques mais en effet il y a un point commun, d’autant qu’avec le troisième j’ai le sentiment d’avoir écrit, sans le savoir ni même le rechercher, un triptyque. Des histoires indépendantes les unes des autres, des atmosphères et des thématiques différentes, le point commun, je crois que c’est la recherche de la lumière à travers l’obscurité.
jhm quotidien : Vous considérez-vous comme un auteur de “feel-good-books” (littéralement, des livres qui font du bien) ?
A. L. : Non. Auteur de romans, de fiction. Je ne comprends pas bien le qualificatif “feel-good-books”. La perception du roman appartient au lecteur et varie en fonction de son expérience et de son ressenti. Par exemple, concernant “Mademoiselle Tout Le Monde”, pour certains l’histoire est sombre, pour d’autres elle les a fait rire. Le but de toute lecture est de prendre du plaisir.
jhm quotidien : Avez-vous des projets de salons du livre ou de dédicaces ?
A. L. : Je fais des dédicaces sur les marchés et les festivals, des présentations, des conférences dans des médiathèques, des centres culturels, des associations et des clubs de lecture. J’en fais toute l’année.
jhm quotidien : Où peut-on trouver vos livres ?
A. L. : Mes livres sont disponibles sur le site lulu.com ou auprès de moi en vente directe. On peut me suivre principalement sur Instagram.
De notre correspondante Aurélie Chenot