PETR : les bons comptes pour faire les bons amis
Le conseil syndical du PETR du Pays de Langres s’est réuni, mardi 19 mars, pour approuver les comptes 2023 et le budget 2024. Le pacte financier 2024-2026, définissant la contribution de chaque intercommunalité, a également été validé.
C’était le jour des chiffres pour le Pays de Langres. Les élus du Pôle d’équilibre territorial et rural (PETR) se sont penchés, ce mardi 19 mars à Corgirnon, sur la clôture des comptes 2023, ainsi que sur les budgets de l’année 2024. L’exercice 2023 s’est clos sur un résultat positif cumulé et consolidé de 995 910,87 euros. Ancien président du PETR, de 2020 à 2023, Eric Darbot s’est réjoui de « l’oxygène donné », notant que la situation n’a pas toujours été aussi sereine par le passé. « Il y a une rigueur au quotidien », a abondé Patricia Andriot, élue de la communauté de communes Auberive-Vingeanne-Montsaugeonnais (CCAVM). « On a un résultat qui peut paraître important mais, attention, on ne capitalise pas », a tempéré Dominique Thiebaud, premier vice-président. « Ce qui montre la dynamique du territoire », a conclu, enthousiaste, Eric Darbot.
Pour 2024, les budgets se montent, au total à 3 635 75,32 euros au titre du fonctionnement et à 1 738 821,94 euros pour l’investissement. Les données financières sont plutôt positives avec, néanmoins, un point de vigilance autour de la capacité d’autofinancement (Caf) nette qui est à nouveau négative, cette année, à – 518 844 euros. Ce chiffre, préoccupant pour l’engagement de nouveaux projets d’investissements, n’a guère été commenté.
Abstentions langroises
Aux yeux de Laurent Aubertot et de Sophie Sidibé, respectivement président et directrice du PETR, il est toutefois conjoncturel, lié à l’engagement d’un prêt relais à court terme. Du reste, la trésorerie reste solide (932 000 euros), et 2025 offre un horizon apuré, avec la fin du remboursement de deux emprunts, comme l’a analysé Christophe Bourgeois, maire de Chaudenay : « Je note que le taux d’endettement va diminuer des deux tiers ». Les budgets ont été adoptés à l’unanimité, moins deux abstentions, celles d’Anne Cardinal et de Benjamin Lambert, en raison de la forte contribution de la Ville de Langres (32 000 euros) au service de transport à la demande (TAD) rural, qui ne dessert pas la cité des remparts.
La principale ressource financière du PETR du Pays de Langres réside dans la contribution apportée par les trois intercommunalités du Sud-haut-marnais. Le conseil a ensuite approuvé le pacte financier 2024-2026, régissant au fil des ans la part contributive de chacune. En 2024, la cotisation en fonctionnement (12,48 euros par habitant) demeurera inchangée avant, sauf correctif ultérieur, d’augmenter d’un euro en 2025 puis en 2026. Néanmoins, l’ensemble de la participation augmentera de 1,25 euro, en raison de l’institution du complément tourisme et du fonctionnement CEP. La part de l’investissement demeure à 2,55 €. Dominique Thiebaud s’est interrogé sur ce maintien : « On est de moins en moins subventionné par l’Etat pour nos projets… ».
N. C.