Lycée agricole Pisani : le bonheur est dans le pré
Le lycée agricole Edgard-Pisani organisait, samedi 16 mars, sa journée portes ouvertes qui a permis de découvrir la multitude des formations proposées.
Pour tout le monde et pendant encore longtemps, l’Établissement public local d’enseignement et de formations professionnelles agricoles (EPLEFPA) Edgard-Pisani de Chaumont, restera plus prosaïquement le lycée agricole. Et c’est vers lui qu’ont convergé plusieurs dizaines de visiteurs, ce samedi.
Telle cette famille venue de Joinville pour trouver une formation au fils, Lenny, pas vraiment à son aise en seconde Bac Pro Commerce. « On nous a proposé des jours en immersion pour que Lenny voie concrètement le déroulé des journées, et ça, c’est vraiment une bonne chose », explique la mère de famille qui avoue que le choix de Lenny n’est pas fait, même après la visite.
Sur place, les visiteurs, accueillis dans un hall tout illuminé du prix reçu récemment au Salon de l’agriculture, bénéficiaient d’une visite guidée et complète. L’établissement est grand et ses formations pléthoriques ; toutes, évidemment, en lien avec le monde agricole au sens large.
Chaque salle présentait les projets des élèves et étudiants, car Pisani forme de la 4e aux BTS.
« Il y a encore de la place à Pisani ! »
Faisant venir des jeunes de loin voire d’assez loin, l’établissement est aussi un internat qui rassemble 160 des 240 inscrits. « Nous avons la capacité pour 300 jeunes », précise Audrey Gay, directrice de l’établissement, engagée dans « une reconquête des effectifs qui sont en stagnation ». « Il y a encore de la place à Pisani ! », martelait la responsable.
La pluralité des formations professionnelles y compris post-baccalauréat est un puissant attrait pour le lycée : « On accueille des élèves aussi bien de la 4e générale que des adultes venus pour valider leur acquis d’expérience (VAE)» souligne encore Audrey Gay.
L’établissement, c’est son métier phare, dispose aussi d’une exploitation agricole réputée : « Cette entité nous permet de donner à nos étudiants toute une palette d’outils pour que chacun puisse construire sa gestion d’une exploitation agricole » explique son directeur Stéphane Hirtzberger, avant d’ajouter : « l’agriculture de demain ne sera pas celle d’aujourd’hui, et dans la transition qui s’opère, notre mission reste d’être une passerelle entre le monde de l’enseignement et le monde rural. La pression sociétale, le réchauffement climatique, l’évolution réglementaire sont des impératifs qui infusent et tout ce que nous créons aujourd’hui dans notre approche pédagogique prendra un peu de temps. Les évolutions sont multifactorielles : une exploitation agricole est un écosystème. »
Affluence continue ce samedi, excellence des produits présentés, implication bien visible des étudiants : l’actualité fébrile des dernières semaines autour du monde agricole ne décourage pas les vocations.
Renaud Busenhard