Camping-cars : un éternel problème d’emplacement
EQUIPEMENT. La construction du nouveau cinéma sonnera le glas de l’actuelle aire de camping-cars, au niveau de l’espace Jean-Favre. Un gâchis aux yeux de Jean-Paul Mogin, qui avait initié le projet sous la mandature précédente. Et un casse-tête pour une nouvelle localisation…
Le scénario semble définitivement acté. Le futur complexe cinématographique, avec quatre salles, prendra place sur l’actuel espace Jean-Favre, emportant avec lui l’aire de camping-cars. Celle-ci devait, initialement, être préservée. Mais l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) a donné un rebondissement à l’intrigue avec sa découverte d’importants vestiges gallo-romains. Le projet, porté par la société L’Yres Cinémas, actuelle exploitante du New Vox, a donc dû être géographiquement décalée, au détriment de l’aire de camping-cars.
En charge de sa gestion, le Grand Langres a accepté l’opération. Mais, en contrepartie, la Ville a dû consentir à prendre à sa charge la construction d’un nouveau site, d’ici trois ans. Et, en attendant, les camping-caristes seront invités à à aller voir ailleurs… Jean-Paul Mogin, qui avait impulsé et longuement travaillé sur le projet sous la mandature précédente, ne goûte guère ce qu’il qualifie de « gaspillage d’argent public ». Désormais proche du Rassemblement national (RN), il a alerté le député (RN) Christophe Bentz en ce sens.
Un choix qui reste à déterminer
De fait, l’aire a été conçue il y a quelques années seulement. Et le budget pour la construction d’une nouvelle devrait être compris entre 200 000 et 300 000 euros. « Où la mettre ? Il n’y a pas 36 solutions. Quand j’ai fait venir le président de la fédération nationale des camping-cars, nous avions réalisé une évaluation technique. L’emplacement retenu à Jean-Favre était le meilleur », se remémore l’ancien conseiller municipal. Un temps, la construire en lieu et place du bâtiment Navarre (La Banane), appelé à démolition, a été envisagé. Mais l’option ne semble plus avoir cours. Interrogé par jhm quotidien, le cabinet de la mairie a fait savoir qu’il est « urgent d’attendre. Plusieurs options demeurent sur la table ».
« En attendant, quand les travaux auront commencé, les 2 500 camping-caristes qui viennent chaque année iront voir ailleurs. Un beau cinéma, c’est bien, mais ça ne fait pas fonctionner le tourisme », conclut Jean-Paul Mogin. Qui se pose une dernière question, d’ordre technique, lorsque le chantier débutera tout en maintenant le plus longtemps possible l’accès aux camping-cars : « C’est l’aire de vidange qui sera, la première, impactée normalement. Je l’ai dit au premier adjoint, Etienne Perrot. En construire une provisoire, ce serait facilement 50 000 euros… ».
N. C.