Travaux : Avenue Ashton, l’entrée de ville va changer
L’avenue Ashton-Under-Lyne va être transformée en profondeur. Des travaux de déconstruction sur quatre bâtiments sont prévus. Ces éléments visuels de l’entrée de ville devraient avoir disparu en septembre prochain.
Des barrières ont pris place depuis plusieurs semaines avenue Ashton-Under-Lyne. Les bâtiments situés au 49, 51, 55 et 57 sont promis à la déconstruction. Ce chantier voit le jour dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU) porté par l’agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru). L’objectif de ces interventions est « d’augmenter la diversité de l’habitat ou encore de renforcer l’ouverture du quartier et la mobilité des habitants », selon l’Anru. En France, ce sont 450 quartiers prioritaires qui sont concernés par le NPNRU, soit près de trois millions d’habitants. Certaines zones de Chaumont en font partie.
Ces quatre immeubles datant de 1967 ne correspondent plus à la demande d’habitat que souhaitent les Chaumontais. Selon Sébastien Agnus, directeur général adjoint de Chaumont Habitat : « Aujourd’hui, il y a un nombre important de logements de ce type, des quatre ou cinq pièces, qui sont vacants, ce qui est dû à la baisse de la population. » Sur les bâtiments déconstruits, le taux d’inoccupation se situait aux alentours de 30 %, soit 9,6 logements inoccupés sur 32.
Des travaux jusqu’en septembre
Ces immeubles de l’avenue Ashton construits il y a près de 60 ans ne disposent pas de balcons ce qui est un frein pour de nombreux ménages. Lors de leur construction, ces bâtiments étaient calmes, mais désormais, l’axe est devenu très passant pour rejoindre le sud du département. Le quartier est d’ailleurs prisé par de nombreux commerçants, en témoigne l’arrivée de nouvelles boutiques.
Les travaux ont déjà commencé « avec le curage des premiers matériaux comme les fenêtres ou encore le bois », précise le directeur. La façade sera bientôt dégarnie de ses huisseries.
Ensuite une phase de désamiantage aura lieu, qui permettra de débarrasser tous les matériaux contenant de l’amiante. La fin du chantier avec la déconstruction par grignotage des bâtiments est prévue en septembre prochain. Le directeur général complète : « Toute l’ossature sera arrachée et concassée sur place jusqu’aux fondations parce qu’on a un réseau sur caves. Le surplus, lui, peut être évacué ou servir pour faire un fond de chaussée ».
Les personnes qui ont été délogées se sont vu proposer un autre logement selon une procédure bien rodée. « En première étape, on fait déjà du porte-à-porte pour apaiser les craintes, s’ensuit alors une réunion d’information sur pourquoi on démolit et les accompagnements déployés. Puis on prend rendez-vous avec chaque famille et on élabore une nouvelle demande de logement sur le quartier qu’elle souhaite. Quand tout lui convient, on prend en charge les frais de déménagement », détaille Sébastien Agnus.
À la place des bâtiments, une réflexion est prévue pour imaginer par exemple l’espace en un coin paysager « sauvage ». Mais pour l’heure rien n’est arrêté. L’entrée sud de la ville sera dans quelques mois complètement transformée.
Le “rond-point du Château d’eau” deviendra-t-il un espace vert ou restera-t-il bétonné ? Affaire à suivre.
Julien Voirin