Pluie : quand c’est trop, c’est pas bon non plus en agriculture
Lors de la session de la Chambre d’agriculture externalisée à Colombey ce 12 mars, il a été question des effets de la pluie et de l’humidité sur les cultures, notamment dans les secteurs Der et Bassigny.
Le président de la Chambre d’agriculture, Marc Poulot, est revenu sur le contexte difficile de ces trois derniers mois « en Haute-Marne, en France et en Europe ». Ces réactions des agriculteurs traduisent à son sens « un manque de reconnaissance » et révèlent des difficultés en lien « avec le renouvellement des générations ». Elles cristallisent aussi les tensions « avec la loi Egalim ». Le président a salué « une mobilisation forte et dans un bon esprit en Haute-Marne ».
Bien des sujets sont sur le devant de la scène et nourrissent des inquiétudes : le prix des céréales inquiète, comme la crise du bio « sans sortie visible », l’attente du décret sur les énergies photovoltaïques ou de la décision sur les lois installation. Sans oublier l’enjeu du foncier avec Zéro artificialisation nette qui crée des tensions.
« Pourtant, malgré tout cela, les agriculteurs ne baissent pas les bras et la Chambre poursuit ses projets », précisait Marc Poulot. Il évoquait aussi des nouvelles positives, comme la mise en service attendue de l’abattoir départemental offrant des possibilités de transformations locales ou encore la signature de la convention concernant l’osier.
Que d’eau
Le contexte climatique est un vrai sujet. « Quand il pleut trop parfois, la question de mettre cette eau en réserve est bien à l’esprit des élus et des agriculteurs », observait le président Poulot.
« Nous avons de l’eau, beaucoup d’eau en cette période, mais on sait qu’on va avoir trop sec ensuite », exposait Sébastien Riottot, président départemental de la FDSEA. « Pour certains, il est même compliqué d’aller dans les parcelles, ce qui aura pour conséquence de retarder les cultures de plusieurs semaines », complétait ce dernier. Il songe notamment aux secteurs du Der et du Bassigny, plus particulièrement touchés les années humides.
Thomas Millot, nouveau président des Jeunes agriculteurs 52 (JA 52) ajoutait que s’agissant du Der « c’est la triple peine : avec trop d’humidité, l’arrivée des sangliers et les dégâts des grues. » Il complétait son propos en évoquant « les engrais mis seulement la semaine dernière sur le secteur du Der » en raison de l’humidité. Ce qui risque selon son expérience « de poser de grandes difficultés ».
La réunion s’est achevée par un pot de l’amitié pour célébrer les 100 ans de la Chambre d’agriculture, juste après une conférence sur l’Innovation recherche développement du réseau Grand Est des Chambres d’agriculture sur le thème de la performance agricole. Des zooms sur les déclinaisons concrètes des projets IRD pour les agricultures auboises et haut-marnaises ont été proposés.
S. C. S.
Surfaces protégées : stop ou encore ?
Membre de la FDSEA, Thierry Lahaye intervenait pour faire part de sa préoccupation face aux zones environnementales protégées. Il songe à Natura 2000, mais aussi à certaines zones du Parc national de forêts. « Les surfaces protégées sont déjà nombreuses. On est interpellé par le fait qu’il est proposé d’augmenter encore les surfaces de protection dans le département », s’inquiétait ce dernier.
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