La parentalité au centre d’animation
“A grand mot, grand concept”, ce pourrait être une devise rébarbative et inaccessible. Pourtant au centre d’animation de Montigny-le-Roi, comme dans toutes les antennes du Grand Langres, cette notion de parentalité est déjà mise en place et exploitée pour le bonheur des parents, de leurs enfants et des équipes d’animation. Quel est donc ce principe de parentalité ? C’est avant tout la relation que chaque parent construit avec son enfant, à travers l’éducation qu’il lui donne. La parentalité est propre à chacun de nous, elle est singulière et évolutive : la parentalité est une expérimentation tout au long de la vie. Quand l’enfant paraît, le parent naît et la parentalité apparaît !
Alors qu’en a fait le pôle enfance-jeunesse de la communauté de communes du Gand Langres ? A Montimax, Mélinda chez les petits et Baptiste chez les grands, comme tous leurs collègues des autres centres, mettent en place à chaque vacances scolaires un temps de pause parent-enfant, un soir entre 17 h et 19 h. Ils invitent les parents à venir partager avec leurs enfants une activité commune. Un moment pour eux qu’ils préparent en amont.
Sur cette période d’hiver, mercredi 6 mars, les 7-12 ans de Baptiste, ont appris avec Laurine la chorégraphie du “ragga des pingouins” (sur l’air de la danse des canards). Une belle entrée en matière que les enfants, très fiers, ont offert à leurs parents. Puis, Alison leur a proposé de partager un atelier créatif en fabriquant une boule à neige à suspendre. Une assiette en plexiglas translucide, une jolie photo de famille collée sur un support cartonné au décor hivernal, de fines billes de polystyrène, un pistolet à colle pour unir le tout, et voilà que la neige artificielle virevolte dans le cadre créé.
Chez les 3-6 ans de Mélinda, c’est vendredi 8 mars que la soirée parentalité a été mise en place, en partenariat avec Annaëlle Vigot, éducatrice de jeunes enfants au relais petite enfance “Enfants et Cie” de Langres, formée à l’approche snoezelen, une méthode venue des Pays-Bas utilisée au départ dans le milieu du handicap. La première idée est de permettre à l’enfant d’user de ses cinq sens pour découvrir son environnement, la deuxième idée consiste à se laisser guider, en tant qu’adulte, par l’enfant. Si la première consiste à “construire” un endroit serein, dans une lumière restreinte aux couleurs agréables, avec des éléments sensoriels divers et variés, la deuxième demande de la disponibilité aux adultes, un engagement exclusif aux côtés de l’enfant pendant la durée du voyage sensoriel. Annaëlle Vigot a investi le concept pour le proposer aux assistantes maternelles, aux parents et aux travailleurs de la petite enfance. Elle se déplace avec sa valise et recrée partout facilement un espace multisensoriel. Pas de lourd investissement pour stimuler les cinq sens, hormis les dalles sensorielles qui mêlent toucher et vision ou des néons de couleurs, le reste peut être fabriqué à l’instar des bouteilles percées remplies de gel odorant ou de paillettes colorées. Une musique douce, quelques tapis de textures différentes, un tipi aménagé avec un drap, divers petits objets à manipuler, et voilà transformée en salle snoezelen n’importe quelle petite pièce d’une maison. A raison de deux à trois parents et autant d’enfants, l’espace ainsi créé au centre d’animation a beaucoup plu à ceux qui ont joué le jeu.
La parentalité est avant tout un outil que les animateurs mettent à disposition des parents, des conseils et astuces qu’ils peuvent facilement réinvestir à la maison avec leurs têtes blondes.