Plaisirs des machines à écrire, un voyage poétique dans le temps
Samedi 9 mars, la médiathèque de Joinville a accueilli un atelier d’écriture aussi insolite que captivant, transportant les participants dans l’ambiance effervescente d’un atelier de poésie insolite. Animé par Paul Sath, cet événement était inscrit dans le cadre du Printemps des poètes, offrant une opportunité unique de plonger dans l’univers de l’improvisation poétique, écrit avec des machines à écrire mises en service entre 1918 jusqu’aux années 1960.
Durant deux heures pleines d’inspiration, des esprits de tous âges se sont retrouvés pour explorer le thème stimulant de “la grâce”. Mais le défi ne s’arrêtait pas là : les participants étaient invités à composer leur poème sous la forme exigeante d’un haïku, ce poème japonais minimaliste de trois vers aux règles strictes de syllabes (5,7,5) et devant inclure le mot “grâce” ou au moins trois de ses lettres.
Les frappes bruyantes des machines à écrire, les expressions variées des participants ont créé une symphonie de créativité. « Je tape comme un sagouin ! », s’est exclamé un monsieur, déclenchant un sourire collectif dans l’assemblée. Un témoignage vivant de l’authenticité de cette expérience hors du commun.
Geneviève, participante pour la seconde fois, partage son enthousiasme : « J’ai trouvé cela amusant la première fois, et je voulais réitérer l’expérience. En plus, j’adore jouer avec les mots, bien que je ne me considère absolument pas comme une personne littéraire ou écrivain dans l’âme ».
Certains ont rejoint l’atelier par simple curiosité, tandis que d’autres souhaitaient renouer avec l’art d’écrire sur ces vieilles machines. « C’est sympa d’entendre leurs cliquetis », confie un participant. La difficulté de ne pouvoir effacer ses erreurs a également été soulignée : « ça nous fait sourire en relisant notre prose avec des fautes de frappe ». Puis, il ajoute en riant « ça fait du bien de pouvoir faire un exercice physique des doigts et de l’esprit en même temps ».
Cet atelier unique, mêlant la nostalgie du passé et la fraîcheur de la créativité, a révélé que l’écriture, même sur des machines à écrire d’un autre temps, reste un moyen intemporel de s’exprimer et de se connecter à la grâce poétique. Une expérience qui laisse un écho littéraire dans le cœur des participants, témoignant du pouvoir immuable de l’écriture dans toutes ses formes.