La sécurisation des jeux olympiques au garde à vous
Emploi. L’armée de terre s’est associée à France Travail (néo Pôle Emploi) pour recruter, sur la base du volontariat, des agents de sécurité pour les Jeux Olympiques. Formés durant un mois en régiment, les postulants sélectionnés devront apprendre à devenir soldats.
Traditionnellement, l’armée de terre recrute via les CIRFA, mais peut à l’occasion s’adosser aux compétences de France Travail. Le 1er mars, l’armée est venue présenter un dispositif de recrutement innovant aux candidats convoqués par les équipes d’Emmanuel Jacob, directeur de l’agence France Travail de Chaumont. Douze jeunes ont répondu présents. L’objectif : recruter des volontaires pour une formation militaire et signer un contrat de quatre mois pour des « missions de défense et de sécurité du territoire national » pendant les Jeux Olympiques, défilé du 14 juillet et Tour de France. Un peu de régiment pour un brin de patrimoine. Les volontaires passeront visite médicale, tests sportifs et psycho-techniques. Le recrutement officiel aura lieu le 27 mai, et direction un régiment d’infanterie de Belfort pour une formation d’un mois en immersion complète, instruction militaire et « savoir-être » soldat. Nourri, logé, blanchi. Les « classes » chères aux conscrits de jadis, quoi !
Sept jeunes volontaires à Chaumont
Présenté comme une occasion unique de défendre la Nation, le dispositif n’engage à rien à l’issu des quatre mois de contrat, mais ne dispense pas de se découvrir une vocation d’actif ou de réserviste. La porte entrebaillée restera ouverte. Les futurs renforts (encadrés) se verront confier des missions d’observation voire de fouille sur les sites des Jeux Olympiques. L’appel lancé le 1er mars dernier s’adresse aux jeunes de 18 à 26 ans. Obligatoire : être volontaire de nationalité française, avoir exercé sa journée défense et citoyenneté, et disposer de ses droits civiques. Aucun diplôme n’est en revanche requis. La mission peut-être une aubaine pour certains, rémunérée salaires et primes comprises 6 000 euros nets pour 16 semaines de mobilisation. De quoi se refaire la cerise et pourquoi pas, se remettre dans le bain. Emmanuel Jacob en est convaincu : » Cette immersion militaire peut restructurer certains jeunes en décrochage de rythme, d’horaires, de rigueur. »
Cette mission de quatre mois peut être un début rapide de concrétisation professionnelle : formation et rémunération proportionnelle. Reste à déterminer si un mois de formation en régiment s’avère suffisant pour la pratique de terrain. France Travail n’a pas pu détailler le contenu réel des missions confiées aux nouvelles recrues. Armées ou non? Solides ou pas en cas de « pépin »? Garde à eux, garde à tous.