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Produits "détox" : démêler le vrai du faux avec la diététicienne Anne-Charlotte Vagnerre

Produits « détox » : démêler le vrai du faux avec la diététicienne Anne-Charlotte Vagnerre

Produits "détox" : démêler le vrai du faux avec la diététicienne Anne-Charlotte Vagnerre
( (©JHM/archives).

Les produits « détox » (pour détoxifiants) sont de plus en plus en vogue, notamment sur les réseaux sociaux. Mais de quoi parle-t-on ? Anne-Charlotte Vagnerre, diététicienne chaumontaise, apporte des explications.

Qu’entendons-nous réellement par « détoxifiant » ? La réponse peut paraître simple : c’est le qualificatif de produits et compléments alimentaires qui rendent notre corps plus sain et plus en forme. Pour la diététicienne chaumontaise Anne-Charlotte Vagnerre, l’adjectif n’a pas de véritable signification au plan médical. « C’est surtout un mot fourre-tout utilisé pour faire vendre », résume-t’elle. « Cela fait quelques années que le marché a explosé. Nous avons un choix énorme de compléments alimentaires en magasin et nous entendons beaucoup d’influenceurs en faire la publicité, principalement via les réseaux sociaux, si bien que la consommation de ces produits a été banalisée ».

À prendre avec des pincettes

Des personnes de tous âges se tournent vers les compléments alimentaires et les recettes détoxifiantes. Si les séniors sont en quête d’un remède à leurs rhumatismes, les jeunes gens – hommes et femmes – recherchent des évolutions physiques : perte de poids, fortification capillaire… Quoi qu’il en soit, cet intérêt grandissant pour les produits détoxifiants est en partie le résultat de l’errance médicale, selon Anne-Charlotte. « Puisque les gens sont dans l’urgence de se soigner immédiatement, ils comptent sur la phytothérapie en achetant des fruits et légumes particuliers, et des compléments alimentaires en libre-service ». Malgré tout, la consommation de ces produits est à prendre avec des pincettes.

Impératif : l’avis d’un médecin

« Certains se soignent grâce à la phytothérapie, et c’est très bien car des plantes peuvent se montrer particulièrement efficaces pour soigner des rhumatismes », reconnaît la spécialiste. En revanche, une consommation sans l’avis d’un médecin pourrait être surdosée, voire inadaptée, et donc s’avérer néfaste pour la santé. La diététicienne donne notamment l’exemple du citron pressé chaque matin. Plus d’un s’étonneront d’apprendre qu’en plus d’être peu efficace, il est aussi déconseillé d’en boire quotidiennement car il abîme l’émail dentaire. Aussi, Anne-Charlotte Vagnerre ne manque pas de mettre en garde contre les dépendances ou les carences qu’on peut développer lorsque l’on consomme ces produits « détoxifiants ». « Ces cures sont considérées comme un traitement. Un avis du médecin est donc essentiel ».

Une bonne hygiène alimentaire fait l’affaire

Et si la vraie recette « détox » ne reposait que sur une bonne hygiène alimentaire ? C’est justement le point de vue défendu par Anne-Charlotte. « Le foie, les reins et les poumons sont nos organes détox. Dès l’instant que nous avons une bonne hygiène alimentaire, nous avons notre recette détox ». La professionnelle précise qu’il faut non seulement « manger varié », en favorisant les fruits et légumes, mais qu’il est important de se tourner vers des aliments de saison. « Dans tous les fruits et légumes nous retrouvons des antioxydants, des vitamines et des minéraux. Mais c’est le fait de suivre les saisons qui nous assure des apports optimaux ». Enfin, elle rappelle qu’une bonne hydratation, à raison d’un litre et demi à deux litres d’eau par jour, comme une activité physique quotidienne, sont indispensables.

Produits « bio » : oui, mais

A l’heure où les produits « bio » sont devenus un véritable critère de sélection, la question de leur utilité pour la santé se pose. La diététicienne répond avec nuance : « consommer des fruits et légumes biologiques peut être une bonne idée, mais il faut aussi prendre en compte leur provenance », pointe-t’elle. « Il est préférable d’acheter des produits à de petits producteurs locaux, quitte à ce qu’ils ne soient pas biologiques, plutôt que de consommer des aliments qui sont certes « bio », mais qui ont fait un long voyage avant d’atterrir dans nos assiettes ». A vos assiettes !

De notre stagiaire Amélie Philotas

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