Conseil municipal : un programme judicieux pour l’étang de la Boulaye
De l’arrachage des saules à la création de mares en passant par la mise en place d’un sentier pédagogique
Le projet proposé se décompose en plusieurs types de travaux avec la suppression du moine de vidange, la renaturation du ruisseau, l’arrachage des saules avec, en contrepartie, la restauration d’une prairie humide d’environ 11 ha, la création de trois mares, le tout complété par la mise en place d’un sentier pédagogique avec des panneaux explicatifs et un observatoire. Toutes ces créations permettront une mise en valeur du site complétée par des outils pédagogiques à destination du public et des scolaires. Cette réalisation offrirait une possibilité de mise en valeur de la commune avec, à la clé, une labellisation.
C’est une réunion de conseil municipal assez exceptionnelle qui s’est déroulée, vendredi 1er mars, en mairie, avec, pour seul point inscrit à l’ordre du jour, la restauration de zone humide sur l’étang de la Boulaye. Etaient présents Laurent Guillemot, sous-préfet de Saint-Dizier, Philippe Dallemagne et Quentin André, respectivement président et chargé de mission au Syndicat mixte d’aménagement du bassin de la Voire (SMABV). Le président du syndicat a d’abord rappelé le contexte : suite à un dépôt de terre sur la zone humide au lieudit “La Brie” sans autorisation et après l’intervention de l’Office français de la biodiversité (OFB), deux solutions ont été proposées, soit la remise en état des lieux ou alors la création d’une autre zone humide à l’étang de la Boulaye, solution qui a été retenue sous forme de mesures compensatoires.
Quentin André a, lui, expliqué ce qu’est une zone humide en précisant que celle-ci est composée de terrains, exploités ou non, et habituellement inondée ou gorgée d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, et dont la végétation, quand elle existe, est dominée par des plantes hygrophiles sur toute une partie de l’année. Pour cela, l’étang de la Boulaye semble tout à fait adapté à une création d’une zone puisque ce lieu représente environ 13 ha en eau et n’a, à ce jour, aucune activité attenante et est actuellement fermé par des saules.
Des travaux importants
Le projet nécessitera des travaux importants (lire ci-dessous) pour un coût estimatif de l’ordre de 157 000 €, subventionnable à hauteur de 80 %, par l’agence de l’eau pour 10 %, le SMABV pour 5 %, ce qui laisserait une charge de l’ordre de 7 875 € pour la commune. Néanmoins, pour faire vivre le site, la commune devra aussi procéder à une remise en état du chemin d’accès qui pourra être réalisée en cailloux.
Pour sa part, le sous-préfet s’est dit satisfait qu’une solution ait été trouvée après l’intervention de l’OFB sur la zone de la Brie puisque la remise en état du site aurait été de l’ordre de 50 000 €. Pour le représentant de l’Etat, la décision retenue est une démarche vertueuse qui, au final, se traduit par un coût relativement faible pour la commune.
Ce projet d’aménagement de l’étang et l’intérêt porté à la biodiversité a été validé à l’unanimité par les conseillers municipaux d’autant plus que la restauration de l’étang était dans le programme des deux listes. Cette décision va être suivie par la vidange de l’étang, qui va prendre près d’un an ce qui laisse penser que les travaux seraient effectués courant 2025.