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De l’eau, des truites, des arbres

Certains secteurs – comme le Rognon – sont impactés par les arbres tombés dans le lit de la rivière.

PECHE

L’ouverture pour les pêcheurs de truites intervient ce samedi dès 6 h 34. Il y aura de l’eau dans les rivières, des truites et même quelques arbres.

Heureux pêcheurs qui vont pouvoir sortir de leur retraite samedi matin dès potron-minet. À l’heure où le coq se met à chanter, les vairons maniés, vers de terre et autres leurres seront réarmés pour ce qui demeure une des plus vieilles activités humaines : la pêche.

Cette quête essentielle pour l’Homme qui y trouvait jadis sa pitance est cataloguée aujourd’hui au rang de loisir de plein air. On mange encore le poisson, parfois. On le remet de plus en plus souvent à l’eau dans un souci impérieux de préservation des populations piscicoles.

Samedi, une bonne partie des 11 000 pêcheurs que compte le département sera donc sur la berge pour renouer avec ce loisir ancestral.

Et les pêcheurs ne devraient pas bouder leur plaisir tant les conditions générales sont favorables cette année. Les fortes précipitations enregistrées notamment le mois dernier ont gonflé les rivières qui sont idéales pour la traque de la truite.

Au top

Dans le secteur de Wassy, les conditions sont excellentes. « La rivière a fini sa décrue. Elle ne court pas trop », souligne Serge Dubois, président de l’AAPPMA (Association Agréée pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique) La Blaise. L’association a même pu réaliser son rempoissonnement de début de saison ce mercredi malgré les difficultés pour les pêcheurs d’accéder à la rivière. « Au fil des années, les accès sont de plus en plus réglementés sur les terrains communaux. C’est un vrai problème », peste le responsable associatif.

Sur la mouche, les indicateurs semblent au vert également. Alain Garnier, responsable de l’AAPPMA de Hûmes, aura l’occasion de le constater ce vendredi lors de l’opération de rempoissonnement. La Mouche en aval du réservoir de Saint-Ciergues est au top. Elle ne connaît jamais de problème de niveau d’eau sur ce secteur. Il n’y aura pas de souci non plus du côté de la Marne. La Bonnelle, placée en no-kill (pas de prélèvement autorisé, NDLR) depuis quelques années, devrait pouvoir accueillir les amoureux de cette rivière de petit calibre.

Arbres et cormorans

Plus à l’Est, sur le mythique Rognon, « les niveaux sont corrects pour la pêche au vairon et au ver », constate Gérard Corrot qui serait un président heureux si les rivières situées sur les lots de l’AAPPMA La truite Andelotienne ne subissaient pas de façon concomitante plusieurs fléaux. Elles sont encombrées par les arbres tombés à l’eau. C’est un phénomène récurrent depuis quelque temps et qui a tendance à s’accélérer. « Le changement climatique a sa responsabilité. On a beaucoup d’arbres malades et les prélèvements dans les gravières, il y a 10 ou 15 ans, ont sans doute contribué à amplifier les choses », estime encore cet amoureux du Rognon qui se trouve totalement démuni face à l’ampleur du phénomène.

Le Rognon est aussi touché un autre mal insidieux : la prédation des cormorans. Bertrand Jacquemin, pêcheur à la mouche de renom, l’a constaté l’été dernier. « J’ai assisté à une chasse de cormorans sur 500 mètres en amont du pont de Montot. C’était impressionnant. Il y avait 7 ou 8 oiseaux qui ont plongé et remonté le courant en visitant tous les trous. Devant eux, j’ai vu une bonne centaine de truites fuyant par vagues vers l’amont. Chaque oiseau a ingurgité de 1 à 3 poissons. Une vingtaine de truites sont parties ce matin-là. Il y avait très peu d’ombres communs », a constaté le pêcheur de compétition qui est prêt à s’investir aux côtés de l’AAPPMA pour lutter contre ce fléau. Sur des rivières impactées par la présence du cormoran, « on tend des fils au-dessus de la surface de l’eau pour les empêcher de chasser. Ça peut faire partie des solutions envisageables », assure Gérard Corrot.

A.S

La pisciculture de Marmesse s’adapte

Les coups d’eau de février n’ont pas eu de répercussion majeure sur l’activité de la pisciculture de Marmesse. « On a juste quelques livraisons prévues fin février qui ont été faites ces derniers jours », souligne Catherine Jeanson. Avec son époux, Cyrille, le couple est au four et au moulin pour garantir un approvisionnement en poissons aux associations et particuliers qui le demandent. « Ça a été un peu raide de faire le planning mais nous avons rationalisé au maximum les livraisons. On voulait que l’ensemble de nos clients ne pâtissent pas des niveaux d’eau importants », poursuit-elle. De bonnes journées commencées à 4 heures du matin pour s’achever à la nuit tombée.

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