Patrimoine foncier : la Ville fait le ménage
La Ville de Chaumont fait le tri dans son patrimoine foncier pour des questions d’économie. Elle souhaite se départir d’une parcelle de plus de 3 000 m² au lieudit « Chemin du Vieux Moulin » et d’un pavillon de 320 m² rue Robespierre.
« La Ville de Chaumont est engagée dans une réflexion d’optimisation de la gestion de son patrimoine », a expliqué Pierre Etienne, l’adjoint au maire en charge de l’urbanisme lors du dernier conseil municipal. En d’autres termes, la municipalité souhaite faire le grand ménage dans son patrimoine foncier. « Ce sont essentiellement des bâtiments où la Ville n’a aucun projet et sur lesquels des investisseurs privés ont jeté leur dévolu », indique le cabinet du maire. En vendant certains de ses bâtiments et de ses terrains, la municipalité s’enlève plusieurs épines du pied tout en donnant leur chance aux porteurs de projets innovants comme une centrale de photovoltaïque.
Une parcelle de 3 400 m² contre 38 121 €
Un projet de reconversion de l’ancien dépôt SNCF au quartier du Val Varinot en centrale photovoltaïque au sol a été proposé par URBA 343. Pour le mener à bien, sa société mère Urbasolar a besoin de terrain pour accueillir ce projet. Elle souhaite acquérir une parcelle de plus de 3 400 m² moyennant le prix de 11,20 € HT le m². Ainsi le prix de vente s’élève à la somme de 38 121,00 € HT. Appartenant à la Ville, la parcelle est située au lieudit « Chemin du Vieux Moulin ». Sans opposition, les élus ont autorisé la maire Christine Guillemy à céder ce terrain.
Lors du dernier conseil municipal, il a également été question de céder à la société Lisaromane, deux terrains en l’état, qui touchent au site actuel de la société Promoroute d’une superficie de 4 446 m² situé à Chamarandes Choignes et d’une aire de 6.372 m² situé à Chaumont, au prix de 12€ hors taxe (HT) le m². Le total s’élève à 129 816,00 € HT. L’entreprise envisage la construction d’un bâtiment à usage de centre de formation à la conduite, d’une surface approximative de 600 m², d’un parking pour VL et 2 roues, ainsi qu’un espace de manœuvre pour ses activités de centre de formation et de conduite d’engins. Cette délibération a été votée à l’unanimité.
Des déclassements du domaine public en série
La Ville de Chaumont est également l’heureuse propriétaire de terrains à bâtir d’une étendue totale de 5 093 m² situés rue Cuvier. En le déclassant du domaine public, se donne les moyens de les vendre. « Installée au boulevard Gambetta, l’ALEFPA (l’Association Laïque pour l’éducation, la formation, la prévention et l’autonomie) souhaite déménager, car ses locaux ne sont pas assez fonctionnels. Initialement, un projet avec le bailleur social Chaumont Habitat était prévu. Ce dernier n’est plus à l’ordre du jour », explique Pierre Etienne. Cette décision n’a rencontré aucune opposition.
Au 45 rue Robespierre, la commune possède un pavillon de 320 m². Libre de toute occupation, il hébergeait auparavant le centre médico-scolaire et la FCPE (fédération des conseils de parents d’élèves). « Déclassé, ce pavillon sera racheté par un particulier pour en faire son habitation principale », précise l’adjoint au maire. Après l’avoir déclassé du domaine public, la Ville souhaiterait céder un bâtiment de 936 m² et un terrain nu de 230 m² situés 13 rue de l’Abattoir. Inoccupé depuis février 2019, il hébergeait auparavant les douanes. « Installé rue Bouchardon, le syndicat CFDT va acquérir ce bien », révèle Pierre Etienne. Comme les précédentes délibérations, l’unanimité s’est faite. C’est le service des Domaines qui estime les prix de vente.
Corentin Gouriou et Amélie Philotas