Vasectomie : bien davantage d’hommes concernés ces dernières années
Depuis la publication d’une étude réalisée par EPI-PHARE, lundi 12 février, l’opinion découvre que la vasectomie, mode radical de contraception masculine est tendance.
La fameuse étude du groupement d’intérêt scientifique et épidémiologique des produits de santé Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et Caisse d’assurance maladie (CNAM) EPI-PHARE porte sur le recours à la vasectomie en France, un mode de contraception destiné aux hommes, sur la période 2020-2022. Avec les préservatifs, résume le site de l’ANSM, c’est le second moyen, pour les hommes, d’avoir des relations sexuelles sans risquer qu’il se solde par la grossesse de sa partenaire. Pour rappel, la vasectomie consiste à « couper » et « boucher » le chemin de l’éjaculation des spermatozoïdes. Aujourd’hui, ce geste opératoire s’effectue en grande majorité en ambulatoire, en une journée, l’affaire est close. Son efficacité ne semble pas souffrir contestation.
Les résultats de l’étude d’EPI-PHARE révèlent que le nombre de vasectomies a été multiplié par quinze pendant la période considérée, soit douze ans : plus de 1 200 en 2010 contre près de 31 000 en 2022. Même, « pour la première fois en France, en 2021 et 2022, il y a eu davantage de stérilisations masculines que de stérilisations féminines. En 2022, trois stérilisations masculines ont été pratiquées pour deux stérilisations féminines », pointe le site de l’ANSM.
La vasectomie engage un homme pour la vie. Il se trouve d’ailleurs que que « le taux de recours à l’opération de réversibilité de la vasectomie, la vasovasostomie, est particulièrement faible dans les résultats de l’étude ».
Fabienne Ausserre
f.ausserre@jhm.fr