Un chœur envoûtant
Les murs ont la parole. Ce dimanche, pénétrons à l’intérieur de la cathédrale Saint-Mammès et laissons-nous porter vers son chœur. Nous voici dans la partie la plus ancienne de l’édifice, bâtie vers 1150-1170.
Tout visiteur qui découvre la cathédrale de Langres est immédiatement attiré vers le fond de l’édifice, “le chœur”. Il faut dire que la voûte en cul de four qui couvre son prolongement, “l’abside”, est assez impressionnante ! C’est une voûte formée d’un quart de sphère ou d’une demi-coupole. L’architecture et les décors du chœur témoignent des dernières évolutions de l’art roman bourguignon. Admirez l’élévation des murs qui superpose grandes arcades, galerie de circulation et fenêtres hautes. Empruntez l’espace, sorte de couloir, qui entoure l’abside. Bien nommé, “le déambulatoire”, il permet de pas en pas de découvrir les cinq chapelles “rayonnantes” et de nombreuses œuvres d’art. On trouve les statues de saint Mammès sous les traits d’un jeune homme accompagné de son lion, saint Nicolas et les trois petits enfants, des bas-reliefs représentant la Résurrection de Lazare et l’arrivée des reliques de saint Mammès dans la cité fortifiée, des fresques médiévales et vitraux contemporains…
De retour dans le chœur, amusez-vous à rechercher parmi les décors sculptés, les deux têtes de lion. Telle une liane, une frise de rinceaux sort de la gueule d’un premier animal, part faire le tour complet du chœur avant de retrouver la gueule du second lion. Autre élément marquant, les huit colonnes de grès poli qui soutiennent délégantes arcades. Elles sont dites “monolithes”, car taillées chacune dans un seul bloc. Avant de reprendre votre chemin, dénichez, jumelles en main, les étonnants chapiteaux de la galerie située à l’étage. Bœufs, sirènes, griffons et personnages emprisonnés dans des végétaux surveillent les passants depuis des siècles…
De notre correspondante Angélique Roze