Les volets se ramassent à la pelle rue Tassel

L’immeuble Hamaris de la rue Tassel perd ses volets les uns après les autres. Une situation qui, selon les locataires, dure depuis près de trois ans sans aucune réponse du bailleur social.

Des lattes de bois dans les escaliers de l’entrée n°2 voilà ce qu’ont retrouvé des locataires de l’immeuble Hamaris de la rue Tassel, en plein centre-ville de Langres. « Ce n’est pas la première fois que des volets se détachent et tombent dans l’escalier d’accès à l’immeuble. Et là ça aurait pu tomber sur quelqu’un », s’agace une locataire qui a retrouvé jeudi matin ces morceaux de bois. Une situation qui semble perdurer sans qu’Hamaris, à qui appartient l’immeuble voisin de la sous-préfecture, semble agir. « Cela a commencé par ceux de ma voisine et les miens ont suivi quelque mois après et c’était il y a trois ans », se souvient un autre locataire. Le retraité s’en souvient parfaitement car il a immédiatement envoyé un courrier avec accusé réception au bailleur social pour l’avertir et demander à ce que ses volets soient remplacés. « Peu de temps après ce courrier j’ai reçu un artisan qui est venu prendre toutes les mesures. Il est reparti en disant qu’il envoyait son devis à Hamaris mais depuis je n’ai eu aucune nouvelle. J’ai appelé le responsable de l’antenne à Langres et il m’a été répondu que les volets ne servent à rien ! »

L’air froid en hiver et 30°C en été

Une affirmation avec laquelle le locataire n’est pas d’accord du tout : « Ils ont fait changer les fenêtres il y a six ou sept ans. Elles sont très bien mais l’air passe à certains endroits. En hiver ça fait rentrer du froid et ma facture d’électricité monte en conséquence », déplore le retraité. Lui et sa femme essaient comme ils peuvent de limiter cette perte de chaleur avec des calfeutrages et des rideaux mais ce n’est pas optimum. « En été ce n’est pas mieux. Avec la canicule la température monte à 28 ou 30°C dans la maison sans que nous ne puissions rien faire puisque nous n’avons pas de volets pour nous protéger. »

En attendant, les locataires espèrent toujours qu’Hamaris fasse quelque chose pour eux. « Notre loyer a augmenté de 3,5 % pour permettre à Hamaris de pouvoir investir et entretenir son parc locatif, ce que je comprends, mais il faudrait qu’ils entretiennent tout leur parc ! Ces volets n’ont pas été entretenus depuis des lustres ! J’ai eu Hamaris il y a peu et ils m’ont averti que le devis réalisé il y a près de trois ans a été refusé parce que trop cher et qu’ils essaient de trouver un autre artisan. En attendant, les volets continuent de tomber ! Aujourd’hui nous devons être au moins cinq logements concernés sur les deux entrées. » Contacté, Hamaris n’a pas encore répondu à nos sollicitations.

Patricia Charmelot