Régis Clère débute par les JO 1980 de Moscou
Il reste aujourd’hui le cycliste haut-marnais au palmarès le plus prestigieux. Avec ses victoires aux championnats de France sur piste, sur la course aux points (1981), puis sur route (1982), ainsi que ses quatre étapes remportées sur le Tour de France, Régis Clère a, durant plus d’une décennie, fait vibrer les “amoureux du vélo” de la Haute-Marne. Il est même entré dans la liste des Haut-Marnais ayant participé aux Jeux olympiques.
Entré chez les professionnels en 1981, Régis Clère va rapidement se distinguer au sein du peloton international. Souvent dans les bons coups, il cumule les places d’honneur dans les “Classiques” et les courses à étapes. Il fait même du Tour d’Espagne son terrain de jeu privilégié, en conservant neuf jours durant le maillot “armarillo” (jaune) de leader et en y gagnant deux étapes.
Sa réputation grandit naturellement avec ses titres nationaux et ses apparitions toujours spectaculaires aux avant-postes des étapes du Tour de France. Il en remportera quatre (deux en 1983 dont le contre-la-montre par équipes, et deux en 1987) et sera désigné “super combatif” de la Grande Boucle à deux reprises (1982 et 1987).
Retour au bercail pour Régis Clère
Avant même sa carrière professionnelle chez “Miko-Mercier”, “Peugeot-Shell-Michelin”, puis la formation espagnole de “Teka”, Régis Clère a déjà côtoyé les plus grands noms du cyclisme amateur. Notamment en 1980, lorsqu’il est sélectionné avec l’équipe de France pour disputer les Jeux olympiques à Moscou. Des JO marqués notamment par le boycott des Etats-Unis et de près d’une cinquantaine d’autres pays, après l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS.
Le Haut-Marnais s’aligne sur la compétition sur route en compagnie notamment de Christian Faure (8e), Marc Madiot (9e) et Francis Castaing (30e). Il terminera, lui, à la 43e place d’une course dominée par le Russe Serguei Soukhoroutchenkov.
Il stoppe sa carrière en 1992 et retrouve sa Haute-Marne natale du côté de Mâatz, où le “taiseux” sportif reprendra l’exploitation familiale, reprenant son vélo de temps à autres ou s’inscrivant sur quelques courses à pied départementales. Il retrouve un certain anonymat qui lui convient bien et s’éteindra prématurément à l’âge de 55 ans, en 2012, victime d’une insuffisance cardiaque.
Laurent Génin
l.genin@jhm.fr