Plan loup : le nouveau cadre national d’action
Le plan national d’action 2024-2029 a pour objet de renforcer la coexistence du loup et des activités d’élevage. Un équilibre nécessaire.
Le cadre national d’actions pour renforcer la coexistence du loup et des activités d’élevage est précisé par un nouveau « plan loup ». Les précédents plans nationaux d’actions (PNA) ont permis d’atteindre le seuil de viabilité démographique du loup en France. La population de cette espèce protégée est en croissance dans plusieurs départements et le front de colonisation s’étend.
Le nouveau plan d’actions 2024-2029 sur le loup et les activités d’élevage permettra non seulement de poursuivre la protection de l’espèce, mais aussi de mieux accompagner la profession agricole face à la menace de la prédation. Le PNA conforte également le dialogue.
Les membres du groupe national Loup se sont réunis le 20 février sous la présidence de la préfète coordinatrice du plan national d’actions sur le loup. Trois projets de textes d’application du PNA ont été présentés par l’Etat : Un nouvel arrêté cadre sur les tirs ; Une nouvelle instruction technique aux préfets en matière de gestion de la réponse à la prédation lupine sur les activités d’élevage ; Un nouvel arrêté relatif aux barèmes d’indemnisation des dommages subis par les élevages victimes des prédations par le loup, l’ours et le lynx.
Ces textes ont été publiés et sont disponibles sur le site du ministère de la Transition écologique et du ministère de l’agriculture.
S’agissant des tirs de défense, le nouvel arrêté-cadre permet notamment l’usage des caméras d’observation nocturne, supprime l’obligation d’éclairage pour les louvetiers, et permet de passer à deux tireurs, voire trois, pour les tirs de défense simple.
L’instruction technique aux préfets accélère les procédures de délivrance des autorisations de tir (maximum 48 h après attaque) ainsi que le déploiement des louvetiers. Elle demande également aux préfets de spécialiser des louvetiers sur les tirs de loups. Dès la première attaque, des autorisations de tirs de défense aux éleveurs victimes d’attaques seront accordées.
Concernant la revalorisation des barèmes d’indemnisations des élevages, elle est de l’ordre de +33 % pour les ovins et de +25 % pour les caprins.
Un article spécifique a été ajouté au projet de loi d’orientation et d’avenir agricoles concernant les chiens de protection : cet article sécurisera les éleveurs au regard de leur responsabilité pénale et en cas de troubles sonores (aboiements).
Pour conclure, le PNA prévoit le financement de plusieurs mesures de recherche dont une étude sur les apports écosystémiques de la présence lupine et sur les nouveaux outils de protection innovants.
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