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Sophe Philo
Posté le vendredi 23 février 2024 - 11:12
Donc en octobre les mecs sont venu faire une vérif mais ils ont pas vu que les vaches n'avaient pas de boucles !!! Il y a pas de suivi sinon ça ne se serait pas reproduit !!!

Un charnier de bovins découvert à Praslay

Les animaux encore vivant seront retirés aujourd’hui jeudi 22 février par les services vétérinaires.

Un signalement pour maltraitance sur des bovins signifié la semaine dernière a conduit les services vétérinaires à découvrir jeudi 15 février 47 bovins morts au milieu de 73 autres vivants dans une stabulation d’une exploitation à Praslay, près d’Auberive.

C’est un signalement pour des bovins morts auprès des services de la préfecture, la semaine dernière, qui a précipité la découverte d’un charnier. L’élevage se situe à Praslay, petite commune du parc national des Forêts, près d’Auberive. L’exploitation est en retrait du village, dans une petite combe où circule un ru, le Rossin. Un courrier de signalement a été transmis au procureur de la République, Denis Devallois.

Les agents du Service Protection animale et environnement de la DDETSPP sont intervenus jeudi 15 février accompagnés par la gendarmerie dans les bâtiments agricoles du Gaec Chevrotin. Ce Gaec est tenu par deux frères, dont un est en retrait.

Des bovins morts ont été retrouvés dans l'exploitation.

Ils y découvrent l’horreur. Au total, 47 bovins morts dont certains depuis plusieurs semaines gisent dans la litière au milieu d’autres bovins encore vivants dans une stabulation de l’exploitation. Les photos qui nous ont été transmises sont insoutenables. Les agents du service de protection animale comptabiliseront 73 bovins encore vivants mais dont certains sont dépourvus de boucles d’identification.

«Mon voisin m’a parlé de bovins morts, je ne voulais pas y croire alors je suis allé sur place constater. Et en effet, j’ai vu des squelettes, des carcasses, des veaux, des vaches morts à moitié sous la paille», témoigne un habitant.

Il n’y a pas que des bovins

Des mesures très rapides sont prises puisque dès mardi 20 février, un équarrisseur est appelé afin d’évacuer les animaux morts.

Les 73 bovins encore vivants doivent être évacués aujourd’hui, jeudi 22 février, sous la direction des services vétérinaires. Les bovins qui ne possèdent plus de boucles d’identification seront euthanasiés. Quant aux autres, ils seront placés chez un éleveur en attendant d’être vendus.

L’éleveur possède également des moutons sur la commune de Musseau. Des ovins morts ont également été retrouvés, sans que l’on ait pu en connaître le nombre.

Des cadavres de bovins morts depuis longtemps ont été découverts.

La situation de cet éleveur est très compliquée. Il fait déjà l’objet d’une procédure judiciaire pour des «infractions similaires avec l’obligation de réduire le troupeau afin d’assurer les soins aux animaux détenus», nous indique la préfecture. En effet, près de 80 moutons morts avaient été déjà retrouvés à Musseau, il y a un an. Les services de la préfecture surveillaient l’éleveur qui s’acquittait de l’obligation de réduire son cheptel.

C’est un charnier de bovins qui a été découvert.

«Jusqu’en octobre, date du dernier passage de nos agents sur l’exploitation, il n’y avait rien d’anormal», nous indique la préfecture. «J’ai alerté la préfecture à partir de novembre. Il y avait des problèmes de divagation», indique le maire de Praslay, Sophie Salihi. Cette dernière indique également qu’elle a dû intervenir pour signaler le dépôt d’un tas de fumier dans le périmètre de protection du captage d’eau potable de la commune. La conséquence a été la distribution de bouteilles d’eau pendant plusieurs mois.

Les animaux sont morts d’un manque de nourriture et d’abreuvement. Et pourtant, le fourrage est présent dans les bâtiments comme nous avons pu le constater. «Manifestement, cet éleveur a besoin d’un accompagnement car il n’est plus en mesure de faire face à la situation. L’administration a une approche que je partage. Celle-ci œuvre pour rétablir la situation pour le bien-être animal. C’est une personne dans le désarroi qu’on ne peut laisser seule», indique le procureur de la République, Denis Devallois.

Des suites judiciaires sont données à cette affaire.

Philippe Lagler

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