L’année 1944 en Haute-Marne : du 22 au 29 février 1944
Armand Charrié est de retour. Le commissaire de police de Chaumont était entre les mains de la police allemande de Châlons depuis janvier 1943. Mais ce membre du réseau Kléber n’a rien lâché. Finalement, il a été libéré, le 24 février 1944. Mais pas question pour lui de reprendre son poste, rapidement pourvu après son arrestation. Alors il se retire dans sa belle-famille, à Noncourt-sur-le-Rongeant, histoire également de se faire un peu oublier.
Lucien Febvay, lui, n’a pas eu l’occasion de recouvrer la liberté. Sa détention, les coups reçus depuis le 21 janvier 1944 dans la maison d’arrêt du Val-Barizien pèsent sur son moral. Le résistant originaire de Joinville, chef de service à l’usine à gaz de Chaumont, le patriote qui a hébergé le responsable départemental du Bureau des opérations aériennes a décidé de mettre fin à ses jours. Il est retrouvé mort pendu, dans sa cellule, le 29 février 1944, laissant son épouse et sa fille Geneviève – résistante, également – dans la plus totale incompréhension.
Fusillé près de Troyes
A Langres, le 23 février 1944, la Sipo-SD met enfin la main sur André Besancenot, l’un des saboteurs de la poudrière (lire par ailleurs). Elle arrête également Robert Henry et Paul Krieg. Autre saboteur, Jean Lepetz a pu prendre la fuite.
Hors du département, durant les derniers jours de février, Georges Furrier, de Nully, est fusillé à Creney, dans l’Aube, Simone Guillaume, de Culmont, est arrêtée à Nancy, l’ingénieur Pierre Chevry, de Montier-en-Der, est interpellé à Nantes, tandis que le Bragard Abel Antoine – un grand résistant – décède de ses blessures en Normandie.
L. F.