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Révéler Saint-Dizier

“Révéler Saint-Dizier” : des annonces décevantes

Révéler Saint-Dizier
Dans le cœur historique, la médiathèque surplombera un parc remettant l’Ornel au jour. (Images d’architectes susceptibles d’évoluer en fonction des transformations du projet)

Quentin Brière présentait, lundi 19 février, les projets de son opération “Révéler Saint-Dizier”, qui vise à repenser le centre-ville pour les 50 prochaines années. Mais l’absence de grandes nouveautés a déçu nombre de Bragards.

« On aurait pu, en cinq minutes, dessiner un centre-ville d’il y a dix ans. Mais on voulait un projet vivant. A chaque fois qu’on transforme la ville, ce n’est pas pour trois ans, c’est pour 50 ans ! » Lundi 19 février, Quentin Brière dévoilait les projets de “Révéler Saint-Dizier”, devant un millier de personnes, aux Fuseaux. Une opération lancée il y a trois ans, sur les ruines des projets Saint-Dizier 2020 et Cœur de Ville, avec « une conviction : c’est qu’il faut changer de regard, ne plus considérer qu’on est dans un trou, mais au cœur d’un bassin de vie rural ».

« On a une faiblesse, c’est qu’aucun investisseur privé ne se tourne vers notre ville. On n’existe pas sur les cartes »

Quentin Brière Maire de Saint-Dizier

Pour cela, la Ville espère s’appuyer sur un atout fort : la maîtrise foncière. D’achats en démolitions, la collectivité se trouve à la tête d’une superficie non négligeable de terrains à aménager. « Mais on a une faiblesse, c’est qu’aucun investisseur privé ne se tourne vers notre ville. On n’existe pas sur les cartes », a lancé Quentin Brière, en préambule de la présentation de son projet “Révéler Saint-Dizier”, réparti sur six zones géographiques.

Mais si l’attente de la population était grande quant à ce projet dont la municipalité parle depuis 2007, les résultats, 17 ans plus tard, en ont laissé beaucoup sur leur faim. En effet, en près de deux heures, et malgré un talent d’orateur incontestable, Quentin Brière n’a pas annoncé grand-chose de nouveau dans ce “Révéler Saint-Dizier”. Dans le secteur de la gare, la plateforme multimodale est presque terminée, le complexe multisports qui doit remplacer l’ancien magasin Decathlon a déjà été présenté en détail récemment, et rien n’est encore décidé pour la parcelle libérée par la DDE derrière le centre nautique.

La Malterie jumelée… avec Paris !

Pour les nouveautés, il faut se diriger le long du canal. Dans l’ancien central téléphonique, Quentin Brière aimerait développer « des bureaux mis à disposition des entreprises, avec des plateaux de formation, un auditorium pour les séminaires et pourquoi pas une micro-brasserie au rez-de-chaussée. Il y a aujourd’hui des investisseurs pour ce lieu. A nous de trouver l’exploitant », a précisé le maire.

Quant à la zone de la Malterie, entre le canal et la place du 11-Novembre, Quentin Brière a imaginé une pirouette originale : jumeler le terrain avec un terrain parisien. « Les investisseurs qui voudront construire sur le terrain parisien, devront obligatoirement construire aussi à la Malterie. » Entre 100 et 120 logements pourraient ainsi voir le jour dans les dix ans à venir, dans le cadre de “Révéler Saint-Dizier”.

Révéler Saint-Dizier pas à la hauteur des espérances

Pour le reste, le projet se révèle… décevant. Dans le centre historique, là où se sont succédé divers projets plus ou moins ambitieux, “Révéler Saint-Dizier” devra se contenter d’un parc… Pardon, d’un « corridor de biodiversité le long de l’Ornel remis au jour ». Une passerelle reliera les Halles à une nouvelle place à créer derrière l’église Notre-Dame, enjambant des jardins suspendus.

Au-dessus du rempart, qui pourrait devenir un support culturel ou de jeu (Quentin Brière a évoqué un toboggan !), un nouveau bâtiment accueillera la médiathèque et les Archives municipales. Enfin, le couvent des Ursulines (ex-Abap) pourrait être transformé en un hôtel-restaurant, sous la supervision du chef trois étoiles Laurent Petit, qui aimerait en faire un lieu « où l’on mange bien et pour un tarif abordable ».

La ville dans 50 ans… avec des voitures

Déjà annoncée également, la requalification de la place Emile-Mauguet, mais cette fois-ci, avec des visuels qui donnent une idée de ce que pourrait être le futur Petit-Bourg. « Il faut que ça redevienne une place de village », avec des arbres, des terrasses et la fontaine recentrée. Un lieu qui pourrait ainsi retrouver son charme d’antan. On regrettera simplement que pour un “Révéler Saint-Dizier” qui imagine la ville dans 50 ans, on cherche encore à caser un maximum de places de stationnement pour les voitures…

Enfin, rien n’est encore décidé pour les Petites Halles, et, comme prévu depuis plusieurs années déjà, la promenade des remparts, en face du Jard, devrait être réunifiée avec les jardins des maisons Napoléon et Viry, de chaque côté, et avec le parc du château, lorsque la sous-préfecture aura déménagé. Quant au parc du Deauville, il sera prochainement doté d’un parcours du combattant et deviendra le point de départ d’une boucle sportive, tous deux annoncés par Quentin Brière lors de ses vœux à la presse… Les Bragards attendaient sans doute un peu plus de cette présentation, notamment sur le commerce. Un mot totalement absent des deux heures de présentation…

P.-J. P.

pj.prieur@jhm.fr

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