Moments suspendus avec Bagad Café

Le groupe chaumontais Bagad Café s’est produit à la salle des fêtes de Rizaucourt, samedi 17 février. En l’absence de leur chanteuse, malheureusement souffrante, les musiciens ont été contraints de changer leur programmation au dernier moment. Pour un résultat assez bluffant.

Pas moins de 50 personnes ont fait le déplacement à la salle des fêtes, ce qui est très bien pour une petite commune telle que Rizaucourt-Buchey. Il faut dire que les habitants connaissaient déjà un peu le groupe celtique, qui avait joué dans cette même salle l’an dernier, en répondant à l’invitation de Christine Henry, le maire du village.

Jean-Paul Thierion, l’arrangeur et le guitariste du groupe, a annoncé la couleur dès le début du concert : « Etant donné que notre chanteuse est malade, on a été obligés de choisir d’autres morceaux, qu’on n’a pas joués depuis quinze ou 20 ans, donc on n’est pas du tout à l’abri d’une catastrophe ! ».

Et de catastrophe, il n’y en eut aucune, à part un petit flottement lors de l’introduction à la guitare acoustique – assez difficile, il faut bien le dire – de leur sublime version des Chieftains, “The Women of Ireland”, qui figure dans la bande originale du film “Barry Lindon”.

Il y a eu beaucoup de moments suspendus, entre le très entraînant medley de traditionnels irlandais du début, le trio acoustique (guitare, basse et violon) plus soft, puis les reprises plus contemporaines de rock celtique progressif (Gwendal et Malicorne). Le public a même eu droit à un morceau de Jean-Jacques Goldman.

Pour terminer, les musiciens ont interprété une de leurs récentes compositions, un hommage à Patrick, leur ami musicien récemment disparu.

Les plus belles mélodies celtes étant irlandaises et les amateurs n’ont pas été déçus. La violoniste Dominique Monet a fait une prestation incroyable, avec beaucoup de virtuosité et d’énergie. On peut néanmoins saluer la grande maîtrise des cinq autres musiciens haut-marnais, aux guitares (électrique, acoustique et basse) ainsi qu’à la batterie et à la flûte traversière. Avant de convier tout le monde au verre de l’amitié, Christine Henry a demandé un rappel, malicieusement accepté par le groupe Bagad Café, avec cette chanson de circonstance, “Chanson à boire”.