Emploi : sur le bassin, un taux de chômage en hausse
Les dernières statistiques liées à l’emploi sur le bassin de Saint-Dizier sont parues. Des chiffres qui dépeignent une situation mitigée, mais loin d’être alarmante selon la direction locale de ce qui est désormais appelé France Travail.
C’est un peu le nerf de la guerre d’une vie économique locale se voulant dynamique. L’emploi est donc surveillé par les instances comme le lait sur le feu et chaque trimestre des chiffres paraissent afin de faire, sur le moment, une « photo » globale de chaque bassin de vie de l’Hexagone. Y compris celui regroupant Saint-Dizier et son arrondissement. Publiés en janvier dernier, ce n’est qu’à la mi-février que jhm quotidien a pu se les procurer.
Le nombre de jeunes en hausse
Bien que le nombre d’inscrits total à France Travail – appelé ainsi depuis le 1er janvier 2024, remplaçant Pôle emploi – sur Saint-Dizier et sur le département ait baissé, le taux de chômage, lui, a augmenté. Au dernier trimestre 2023, soit entre octobre et décembre, celui-ci était de 8 % soit 0,3 % de plus que le trimestre précédent et 0,4 % de plus que l’année 2022. Ce taux reste également supérieur à celui du département (6,8 %), de la région (7,4 %) ainsi qu’à celui national (7,2 %).
Toutes les tranches d’âge sont touchées, mais les jeunes semblent plus de plus en plus concernés. « Sur les moins de 25 ans qui n’ont aucune activité, on a constaté une évolution entre 2022 et 2023 », confie Anne-Marie Lomonaco, directrice de l’agence bragarde de France Travail. Au cours du dernier trimestre, ils étaient 858 inscrits, soit 72 de plus que l’année précédente, représentant ainsi 16,5 % des demandeurs d’emploi, toutes catégories confondues, sur le bassin. Des jeunes ayant pour la plupart le niveau bac ou le niveau CAP.
En revanche, la part des seniors a nettement diminuée. Représentant quant à eux 28,3 % des demandeurs d’emploi sur le bassin, le nombre d’inscrits, toutes catégories confondues, ayant 50 ans ou plus, est passé sous la barre des 1 500. Ils sont désormais 1 475, soit 44 de moins qu’en 2022. Des seniors qui, contrairement aux plus jeunes, ont essentiellement le niveau bac.
Une nouvelle formation créée
« Il y a une réponse en face », positive Anne-Marie Lomonaco. Car les secteurs en tension ne manquent pas non plus. En haut de ce classement, on retrouve notamment l’industrie agroalimentaire, les chauffeurs poids lourd ou encore l’aide à domicile. Par « réponse », la directrice de l’antenne locale de France Travail fait référence aux nombreuses actions qui seront mises en place ces prochains mois. À commencer par la création de formations sur-mesure pour les métiers en pénurie, à l’instar prochainement de celle pour devenir tuyauteur industriel, créée en collaboration avec la Région.
« Elle débutera le 2 avril et se terminera le 14 novembre », précise Anne-Marie Lomonaco. Pendant plusieurs mois donc, dix candidats seront formés. Une information collective sera organisée le 5 mars, puis un recrutement se fera parmi les personnes intéressées. Il y aura aussi des forums de recrutement. En ce sens, la structure organisera aussi pour ses inscrits, mardi 20 février, à l’espace Cœur de ville, un forum de l’intérim réunissant pas moins de treize agences. Anne-Marie Lomonaco se veut donc rassurante : « C’est très dynamique. Et on a de la chance sur ce territoire, il y a un très bon partenariat entre tous les acteurs. »
Dominique Lemoine