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Conjoncture : la Banque de France annonce la couleur

Dans sa version présentielle, la dernière restitution, par Laurence Kin-Ropers et Jean-Marc Guilluy, de l’enquête régionale de conjoncture des services de la Banque de France dans les locaux de la CCI à Chaumont, mercredi 14 février, annonce pour cette année « un contexte morose, mais pas catastrophique ». Mais le bâtiment va souffrir…

Deux fois l’an, la Banque de France donne rendez-vous aux chefs d’entreprise qu’elle interroge toute l’année. C’est la deuxième partie du propos qu’attendent les auditeurs : celle consacrée à la santé des entreprises du Grand Est, puisqu’on ne descend pas, pour des raisons de confidentialité, à l’échelon départemental. Reste que les informations transmises sont souvent riches d’enseignements.

Pour cette année, dans l’industrie, les prévisions s’orientent vers un léger repli du chiffre d’affaires (-0,6 %). L’agroalimentaire se démarque avec une croissance qui serait tirée par les produits laitiers et, dans une moindre mesure, par l’industrie de la viande. L’emploi peinerait à se stabiliser (-1 %). Les industriels, dans un contexte morose, prévoient un repli marqué du recours à l’emploi intérimaire (-14,9 %).

Dans les services, une nouvelle croissance du courant d’affaires est attendue pour 2024 (+ 2,6 %). La branche information-communication continuerait à progresser significativement, tirée notamment par l’activité de conception de solutions digitales. Les effectifs devraient augmenter de 1,3 % ; les secteurs en tension (information/communication et hébergement/restauration) conserveraient une dynamique de recrutement un peu supérieure.

Mais c’est bien dans le bâtiment que l’on voit poindre ou se confirmer les plus vives inquiétudes. Le niveau actuel des carnets de commandes ne permet d’envisager qu’une stabilisation en valeur (-0,3 %) avec un probable effet prix. Les perspectives évoquent une stagnation globale des mises en chantier, les carnets de commandes peinant à se renouveler. Les anticipations les plus pessimistes concernent dans un premier temps le gros œuvre avec un repli de 4,2 %.

Lorsque Laurence Kin-Ropers évoquait la stabilisation de l’emploi dans le secteur de la construction, Vincent Ronzat (FFB) modérait cette sérénité. Pour les entreprises haut-marnaises adhérentes à la Fédération française du bâtiment, l’année 2024 s’annonce calamiteuse.

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