Telegraph Road, un « tribute » à Dire Straits très attendu à Nogent
Culture. Telegraph road – Tribute Dire Straits, se produira à la salle de spectacle Robert-Henry, à Nogent, samedi 24 février. Une première pour le groupe qui ne s’était encore jamais produit en Haute-Marne. Rencontre et entretien avec Xavier Robin, fondateur et leader du groupe.
jhm quotidien : Six musiciens sur scène pour une même passion, pourtant vous venez tous d’horizons très différents musicalement ?
Xavier Robin : Le groupe se compose effectivement de six musiciens qui évoluent à titre professionnel depuis plus de 20 ans. Individuellement nous accompagnons ou avons joué avec des artistes de la scène nationale et internationale. On peut citer des noms comme Michel Jonasz, Catherine Lara, Véronique Sanson, les L5, Julien Clerc, Pierre Richard, Richard Cocciante, Les Têtes Raides ou encore Fleetwood Mac, Harry Connick Jr, Cyndi Lauper et même Ray Charles. Nous sommes aussi pour certains intervenus sur des grosses comédies musicales ou spectacles à thème comme Notre Dame de Paris, La Belle et la Bête, The Rocky Horror Show, James Bond Symphonique et beaucoup d’autres.
jhm quotidien : Comment s’est formé Telegraph road – Tribute Dire Straits ? D’où est venue l’idée ?
X. R. : J’ai initié le projet en 2016, cela faisait plusieurs années que l’idée me trottait dans la tête, je voulais faire revivre cette musique le plus fidèlement possible comme le faisaient déjà à l’époque des groupes hommages aux Beatles ou encore Pink Floyd. Le principe des Tributes était en train de s’installer en France. J’avais pris beaucoup de temps pour réfléchir à la manière de créer un projet qui serait rapidement sur pied et prêt à tourner dans des bonnes conditions. Sans y voir le moindre mépris je ne voulais pas monter un groupe pour « jouer dans les bars », l’objectif était vraiment professionnel. Il a fallu aussi que j’étudie le financement d’un projet de cette nature, qui devait à la fois être raisonnable mais suffisant pour être crédible. Cela m’a pris environ une année. Puis enfin j’ai contacté des musiciens de confiance que j’avais croisés ou avec lesquels j’avais déjà joué… Certains sont venus, d’autres non, mais l’équipe a été complète en quelques mois et nous avons pu donner le premier concert en janvier 2017.
Pierre Richard et Dire Straits
jhm quotidien : Vous vous êtes rapidement produits, le succès a de suite été au rendez-vous ?
X. R. : Après le premier concert et la rencontre avec Brigitte Hagry (BHmusiclive) qui a réalisé un super travail de communication, les choses se sont enchainées assez vite, plus rapidement même que ce à quoi je m’attendais. Nous avons été sollicités pour jouer avec Michel Fugain sur les hauteurs du lac Léman, ou pour ouvrir les Chartr’stivales au pied de la cathédrale devant 3 à 4 000 personnes. Nous avons également joué aux férias de Dax devant autant de monde mais aussi dans des théâtres de capacité plus moyenne. A notre grande surprise, les lieux ont affiché complet quasiment à chaque concert.
jhm quotidien : Avez-vous des anecdotes depuis toutes ces années ?
X. R. : La première chose qui me vient à l’esprit est la participation de Pierre Richard au lancement du projet. Je travaillais avec lui depuis plusieurs années sur ses spectacles et il a suivi avec intérêt la création de Telegraph Road. Lorsque j’ai lancé une campagne de crowdfunding, je lui ai demandé s’il pouvait faire quelque chose et il a accepté sans hésitation de tourner avec nous une petite vidéo à sa manière. Je voulais m’en servir pour faire le buzz autour du financement participatif et… ça n’a absolument rien donné sur le moment !!! La vidéo n’a pas engendré de visibilité particulière le temps de la campagne. C’est seulement trois ou quatre ans après qu’elle a explosé sur Youtube en générant un peu plus de 2 millions de vues. Les mystères des algorithmes…
JHM : Pourquoi Dire Straits ? Est-ce aisé de reprendre les morceaux de ce groupe légendaire ?
X. R. : En tant que fan depuis l’enfance j’ai toujours aimé interpréter ces morceaux, d’ailleurs le tout premier groupe dans lequel j’ai joué quand j’étais adolescent reprenait déjà leurs titres, c’était en 1992 ou 1993 je crois. C’est effectivement un challenge que de rejouer Dire Straits. Mark Knopfler fait partie de ces musiciens que beaucoup qualifient, à juste titre, d’inimitable. Au-delà de son jeu de guitare si particulier, son écriture musicale est pleine de petits détails qu’on ne découvre qu’en écoutant attentivement et de manière studieuse chaque titre. Nous avons tous été par moment surpris de découvrir tel ou tel arrangement musical qui passe inaperçu mais qui manque terriblement à l’ambiance du morceau si on passe à côté. La difficulté a aussi été de choisir les morceaux et les versions qui nous semblaient les plus représentatives et intéressantes à proposer au public, nous avons même abandonné certains titres en cours de route car ils ne fonctionnaient pas bien en live.
jhm quotidien : Comment voyez-vous le futur de Telegaph Road ou du groupe ?
X. R. : Comme beaucoup de groupes nous aimerions pouvoir jouer le plus longtemps possible et pourquoi pas envisager des salles de grande capacité. Le rêve absolu aurait été de monter sur scène avec Mark Knopfler lui-même, mais c’est une personnalité très protégée, discrète et inaccessible. De plus, il a récemment annoncé qu’il ne jouerait malheureusement plus en public et se contenterait d’enregistrer des albums. Cependant d’autres membres originels de Dire Straits sont toujours en activité, qui sait…
De notre correspondante Laetitia Margerard
Concert samedi 24 février, à 20 h 30, au centre culturel Robert-Henry à Nogent. Renseignement et réservation sur le site de la Ville de Nogent.
Toute une équipe pour un « tribute »
Telegraph road c’est toute une équipe : Xavier Robin, fondateur leader du groupe/claviers et chœurs ; Hubert Boulogne, la voix de Mark Knopfler et guitares ; Mick Ravassat, les doigts de Mark Knopfler, guitares lead ; Nicolas Thouroude, basse et chœurs ; Pierre D’Angelo, saxophones, percussions, clavier additionnel ; Marc Giglio, batterie ; ingénieur du son, Jérôme Legoux ; concepteur show lumières , Stéphane Dutoict.