Fermeture de classe : à l’école Jean-Macé, les parents d’élèves mobilisés
VIE SCOLAIRE. Plusieurs parents d’élèves de l’école primaire Jean-Macé – Arago ont organisé une journée d’action, mardi 13 février. Objectif : mobiliser le plus possible pour lutter contre la fermeture possible d’une classe d’ici la rentrée de septembre 2024.
« Trois classes c’est la classe, deux classes, on s’entasse. Parents en colère ! » Devant l’école primaire Jean-Macé – Arago, à l’angle des rues Lalande et Louis-Ortiz, ce mardi 13 février, les affiches de ce genre sont nombreuses. Figurent également « Touchez pas à ma classe », ou encore « Touchez pas à ma maîtresse ». Il y a aussi « Nos enfants sont des élèves… pas des numéros ».
L’école primaire du centre-ville bragard fait partie de la trentaine en Haute-Marne, menacées de potentielles fermetures de classes, tel que le syndicat Snuipp-FSU l’a annoncé le 5 février au terme de la première réunion portant sur le projet de carte scolaire à la rentrée de septembre 2024. Depuis cette annonce, la mobilisation bat son plein aux quatre coins du département.
A Jean-Macé – Arago, ce 13 février, quelques parents s’activent. Après avoir rassemblé plus de 100 signatures via une pétition, ils bloquent symboliquement l’école, avec des poubelles le matin, puis scotchent les portes de l’établissement juste avant la sortie de 16 h 30.
« Il ne faudra pas qu’ils se plaignent à la rentrée… »
Des portes bloquées… cinq minutes, quelques parents aidant même les policiers municipaux à retirer le ruban adhésif. A la déception des initiateurs de l’action qui avaient prévu un petit café pour inciter les parents à se manifester en nombre. « Les parents sont tous concernés, ils ne sont pas contents mais nous sommes peu à nous mobiliser », déclaraient dans la matinée Anaïs et Ophélie, deux mamans élues au conseil d’école. Malheureusement pour elles, cela s’est confirmé quelques heures plus tard.
« Si on ne fait rien, c’est sûr que ça ne changera pas », déplore Mélinda, une maman qui aurait aimé voir davantage de soutien. « Il ne faudra pas que les parents se plaignent à la rentrée lorsque leur enfant sera dans une classe de 28 ! » « Ils sont déjà au moins 24 », ajoute Ophélie. Des classes surchargées, c’est ce qui pend au nez de l’établissement si les annonces se confirment. Ce qui serait ingérable pour les enseignants qui doivent s’occuper, par manque d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap), d’élèves aux troubles dys, HPI et TDAH*.
Un sujet que connaît Marie-Gabrielle Chevillon, conseillère municipale et vice-présidente de la Région Grand Est, présente mardi et qui participera ce jeudi 15 février à 17 h 30 à un conseil d’école extraordinaire. La directrice de l’école Jean-Macé a en outre sollicité Michel Fonné, le directeur académique des services de l’Éducation nationale. « On ne va pas lâcher ! », conclut Ophélie.
* dyslexie, dysorthographie et dysgraphie ; haut potentiel intellectuel ; trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.
N. F.