Maladie d’Aujeszky : des nouvelles de l’étude menée dans l’Aube

La Fédération départementale des chasseurs (FDC 52) communique sur les résultats de l’étude nationale lancée dans l’Aube sur l’efficacité du vaccin contre la maladie d’Aujeszky, mortelle pour les chiens de chasse.

Depuis trois ans, plusieurs cas de chiens de chasse morts de la maladie d’Aujeszky sont à déplorer en Haute-Marne. Cette maladie est transmise par les sangliers et ne laisse aucune chance aux chiens atteints : ils périssent en quelques heures.

Le vaccin utilisé a été conçu pour les porcs et son efficacité n’a pas été étudiée chez les chiens. Aussi, à la suite de plusieurs cas, une étude portant sur la vaccination de ces chiens a été initiée dans le département de l’Aube fin 2021. Par la voix de son président, Thomas Corvasce, la FDC 52 communique sur les premiers résultats.

Cette étude, pilotée par la Fédération nationale de la chasse, visait à évaluer chez les chiens les effets indésirables éventuels et à mesurer l’efficacité de ce vaccin mis sur le marché. Elle a été menée en lien avec l’Agence nationale du médicament vétérinaire, le Laboratoire National de Référence pour Aujeszky, l’Ecole Vétérinaire de Nantes, l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort, le Laboratoire départemental d’analyses vétérinaires de l’Aube et la Fédération départementale des chasseurs de l’Aube.

Trois années de recul

Démarrée à l’automne 2021 cette étude a duré deux ans durant lesquels 160 chiens de chasseurs au sanglier ont été suivis. Elle s’est tenue dans des zones où il a été vérifié que le virus circule activement chez les sangliers.

D’après les conclusions, les résultats montrent que ce vaccin entraîne bien une production d’anticorps chez les chiens. Cependant, ces anticorps ne semblent pas capables de neutraliser le virus de façon importante et durable.

L’étude sera poursuivie afin de mesurer l’activation de l’immunité cellulaire par ce vaccin. Ce deuxième volet est actuellement en cours d’exploration. Thomas Corvasce et la FDC 52 continuent de porter ce sujet prégnant auprès de la FNC et de son président Willy Schraen.

S. C. S.

s.chapron@jhm.fr