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Quand le bien-être côtoie les soins

les membres du bureau présents lors de la photo, de gauche à droite : Rania Yabous (réflexologue), Dr Jacqueline Marcel (médecin généraliste, phyto-aromathérapeute), Pascale Dubreuil (Praticienne de Qi gong et Activité Physique Adapté), Dr Lyubomir Zlatev (chirurgien dentaire, stomatologue et aromathérapeute), Marie Solange Dubès (patiente), Dr Jean Pierre Sabot (médecin interniste et néphrologue, ex directeur d’Hôpital en Belgique).

Né il y a moins d’un an, le réseau Santé intégrative art et nature (Sian) réunit professionnels de santé, “praticiens complémentaires” et patients dans une approche de la santé “globale”. Le bien-être y côtoie les soins. Présentation.

Jhm quotidien : Comment est née l’idée de ce réseau ?

Sian : Au quotidien, patients, proches de personnes souffrant de maladies chroniques ou de pathologies lourdes ou, plus simplement, sont en quête de conseils et soins préventifs pour éviter de tomber malade. Or, on constate un recours grandissant à des “thérapeutes complémentaires” (ostéopathes, sophrologues, naturopathes…). Les mots du patient et sa soif de comprendre comment mieux se prendre en charge sont peu entendus. Les médecins manquent. Des préjugés réciproques empêchent une coopération avec ces “thérapeutes complémentaires”. Qui sont parfois isolés, comme les habitants. Qui sont éloignés de lieux de formation continue.

Jhm quotidien : Quels sont les profils des fondateurs de l’association ?

Sian : Elle s’est constituée autour d’un groupe de pilotage – patients (3), médecins (3) et “thérapeutes complémentaires” (4). Tous bénévoles, ils ont en commun d’être exigeants et rigoureux au plan professionnel, d’œuvrer dans d’autres domaines – environnemental, culturel… -, d’être des responsables associatifs engagés et de désirer agir positivement pour le développement du territoire.

Jhm quotidien : Aujourd’hui, l’association Sian est-elle en ordre de marche ?

Sian : Oui, au sens où elle est organisée et s’est dotée d’un plan d’actions. Pour proposer à un patient d’être pris en charge dans son “entièreté”, il y a encore du chemin à parcourir, et c’est rassurant. Nos deux premières priorités – des préalables – sont de structurer le réseau et de sensibiliser aux différentes approches thérapeutiques “complémentaires”.

Jhm quotidien : Comment recrutez-vous des professionnels ?

Sian : Nous ne “recrutons” pas ! Ce sont les professionnels et les praticiens qui se portent volontaires en adhérant à Sian. Ils sont bienvenus dès lors que leurs soins sont prodigués dans le plus grand respect des besoins et de l’intérêt des personnes concernées. Pour Sian, le seul chemin possible est de travailler ensemble et en complémentarité, pour que la prise en charge de chaque patient soit à la fois globale et adaptée à ses besoins individuels. Pour les “pratiques complémentaires”, la charte fondatrice de Sian exige qu’elles soient fondées et validées par des données probantes. L’association Sian a l’ambition d’aider à la construction d’une démarche thérapeutique basée sur des observations et des faits éprouvés, et sur des règles de bonnes pratiques.

Jhm quotidien : Quelle collaboration y a-t-il entre Sian et les institutions locales de santé ou le ministère de la Santé ?

Sian : Nous avons noué des contacts avec des institutions locales. Nous avons présenté Sian lors des journées de la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) Centre-Haute-Marne, rencontré le Conseil de l’ordre, l’Ireps, l’ARS 52, la responsable des Contrat local de santé (CLS) des Pays de Langres et de Chaumont, les responsables du Département en charge de la santé, le président de l’Agglo de Chaumont. Ces contacts doivent maintenant être entretenus pour déboucher sur de possibles collaborations. Nous poursuivrons ces prises de contact : avec les élus et, prochainement, avec le Centre régional de lutte contre le cancer, équipes hospitalières, clinique Elsan, les associations du champ de la santé. Plus concrètement, une collaboration est déjà engagée, à titre expérimental avec un établissement médico-social du Sud haut-marnais et une association paramédicale. Les collaborations sont plus avancées avec des organismes nationaux et d’autres régions : Health United (Unis pour la santé), Groupe d’évaluation des thérapies complémentaires (Getcop), CPTS du Sud 28. Ceux-ci assurent le lien, notamment avec la Direction générale de la santé.

Jhm quotidien : Tous les patients peuvent-ils faire appel à Sian ?

Sian : Par principe, oui. Un malade, qu’il s’agisse d’une affection d’apparition brutale ou d’une situation plus chronique, présente toujours un état d’inconfort, voire de souffrance, qui peut bien sûr résulter des troubles liés à la maladie, mais qui découle aussi très souvent d’un sentiment d’incompréhension ou d’injustice, il se sent physiquement diminué, éprouve de l’inquiétude, de l’anxiété pour demain. Ensuite, la santé n’est pas simplement l’absence de maladie. La prévention cherche à identifier, et si possible à réduire toutes ces “agressions” qui conduisent à terme aux maladies.

Jhm quotidien : Un parcours de santé intégrative est-il accessible à toutes les bourses ?

Sian : C’est notre souhait. Actuellement, quelques mutuelles financent en partie des “pratiques complémentaires”, mais c’est encore très insuffisant. Nous réfléchissons à des modèles économiques soutenables. Comme la libre participation des patients pour régler une séance de “pratique complémentaire” ou un système de solidarité… La sollicitation de fonds auprès d’associations et d’institutions (Ligue contre le cancer, ARS, sécurité sociale…) se fera dans un second temps, lorsque des actions concrètes auront abouti. Pour l’heure, la médecine conventionnelle et les institutions qui s’y rattachent font encore preuve de méfiance et de vigilance vis-à-vis des “pratiques complémentaires”.

Jhm quotidien : Quelles places vont prendre concrètement l’art et la nature?

Sian : Les activités artistiques sont bénéfiques pour des patients. Lorsqu’un cancérologue décide d’installer dans son bureau une peinture onirique célébrant les beautés de la nature et de la vie sauvage, il le fait avec la conviction qu’elle apportera au patient une émotion vitale qu’aucun mot ne saurait égaler.

De notre correspondante Catherine Jeanson

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