A Louvemont, les parents se mobilisent pour défendre leur école

« Touche pas à mon école », « Touche pas à ma maîtresse », « Non à la fermeture d’une classe  » : une manifestation était organisée, vendredi 9 février, par les parents d’élèves devant l’école Pierre-Niederberger de Louvemont, près de Wassy.

L’opération de sensibilisation a fait suite à l’annonce d’une probable fermeture d’un poste à l’école de Louvemont qui en compte cinq actuellement. Comme l’expliquent les parents d’élèves, cette décision de fermeture, si elle devait se confirmer, ne serait pas sans conséquences pour l’avenir. En effet, les enfants seront forcément répartis entre les quatre classes restantes. Cette situation met également en péril le seul poste d’Atsem. Pourtant, il semble que même si les effectifs ont baissé, sur les deux années à venir cet effectif affiche une tendance stable, ce qui peut laisser espérer que les choses puissent s’inverser.

Présent à la manifestation pour exprimer tout son soutien aux parents d’élèves ainsi qu’aux enseignants, le maire Jacques Delmotte a fait remarquer que la volonté affichée des décideurs de l’Education nationale n’a aucun sens objectif. Pour lui, l’avenir de l’école ne peut pas se contenter d’une gestion comptable. Cette décision va également à l’encontre de la reconnaissance du village en zone de revitalisation rurale (ZRR). Et de poser la question : « où est la revitalisation dans une fermeture de classe ? ». De plus, le maire souligne que les deux villages, Louvemont et Allichamps, tous deux parties prenantes du groupe scolaire, ont un flux de population assez important, ce qui leur permet d’accueillir de nombreuses familles. Et comment accueillir des familles si l’école est en difficulté ? Enfin, Jacques Delmotte a rappelé que l’école est le cœur du village qui a beaucoup investi, la dernière opération étant la réhabilitation du périscolaire pour plus de 130 000 €.

Présente, Laurence Robert-Dehaut, députée, a comparé l’école et la santé. Elle a fait remarquer, que la seule logique des décideurs est les chiffres, ces derniers faisant des économies sur les « petits ». La députée a noté que l’on classe le village en Zone de revitalisation rurale (ZRR) et, dans le même temps, on ferme une partie de l’école. « Le classement en ZRR perd tout son sens pour ne devenir qu’un coup de communication ». L’avenir du groupe scolaire se jouera dans les jours prochains lors de la réunion des instances dirigeantes.

La manifestation s’est conclue par un goûter offert par les parents d’élèves.

De notre correspondant André Michel