Le budget primitif de la Ville suscite le débat
Pour le premier conseil municipal de l’année, jeudi 8 février, le budget primitif a été présenté et n’a pas manqué d’occuper la première partie de la soirée, suscitant de vives réactions et des échanges animés entre les élus d’opposition et de la majorité.
Didier Jannaud, élu référent des Finances de la majorité, a présenté le budget primitif pour l’année 2024, en commençant par le budget de fonctionnement qui s’élève à 11 078 755 €. Malgré l’inflation et la hausse des coûts énergétiques, il est en légère baisse par rapport à l’exercice précédent. Pour pallier cette augmentation, la Ville a notamment demandé aux établissements scolaires qui utilisent les complexes sportifs de participer à leurs frais de fonctionnement (chauffage, électricité, petits entretiens).
Une mesure qui lui permet de récupérer près de 40 000 €, mais qui n’a pas manqué de susciter l’indignation des élus du groupe d’opposition « Notre parti, c’est Langres ». « Vous essayez d’essayer de gratter trois francs six sous directement sur les établissements scolaires qui ne roulent pas sur l’or et qui essaient de rester attractifs », lance Sophie Delong, tête de liste du parti. « Sur les heures de cours, entre le lundi et le vendredi, le lycée Diderot occupe le complexe Gustave-Blanchard plus de 80% du temps. C’est presque leur gymnase. C’est donc normal qu’ils participent un peu », explique Johan Simon, adjoint au Sport et à l’Éducation.
Pas d’augmentation des taux d’imposition
Dans le contexte économique inflationniste que nous connaissons, les Français sont amenés à faire davantage attention à leur portefeuille. De quoi interroger Bénédicte Châtel, du groupe d’opposition « Langres pour tous », sur le taux d’imposition : « ne serait-il pas opportun de voir comment réduire la charge fiscale des Langrois ? ».
« Sans recette supplémentaire, il faut comprendre qu’il faut pouvoir payer les factures. Le fioul et l’électricité augmentent de près de 20%. Il faut qu’on arrive aussi à s’en sortir », justifie Etienne Perrot, premier adjoint au maire. Didier Jannaud a quant à lui précisé que la loi imposait une augmentation des bases fiscales locales de 3,8%, ce qui représente une hausse d’environ 1,5% sur les impôts, mais que la Ville n’augmentera pas davantage les taux.
Davantage d’investissement en 2024
Si le budget de fonctionnement est légèrement en baisse, celui des investissements est lui nettement en hausse. En s’élevant à 9 487 691 €, il augmente de 22,2% par rapport à 2023. Il comprend également un emprunt prévisionnel de 2 150 000 €, qui pourrait être utilisé pour financer les projets de la Ville. La réserve des musées (1,3 M €), le plan remparts (1,2 M €) et les travaux de la place Diderot (855 000 €) font partie des plus coûteux, bien que bénéficiant de nombreuses subventions. Une enveloppe d’un million d’euros permettra également de réaliser notamment des travaux de voirie et d’accessibilité, mais aussi de faire des investissements sur les panoramiques du parking sous-Bie pour remplacer les portes qui posent parfois quelques soucis.
Parmi les autres investissements importants, il sera également question de rénover le pont de Blanchefontaine (210 000 €) et le pont de la Zouille (90 000 €).