Wassy : élus et parents farouchement opposés à la fermeture d’un poste à l’école
Education. A Wassy, la perspective d’un retrait de poste à l’école primaire en passe pas, tant auprès des élus informés mardi en début d’après-midi que des parents délèves.
Informés mardi 6 février, en fin d’après-midi d’une possible fermeture d’un poste au sein de l’école primaire de Wassy, les élus de la majorité ont accueilli la nouvelle avec une certaine colère. Un sentiment d’autant plus justifiée qu’ils se sont beaucoup investis pour l’enfance, en faisant même une des priorités de leur mandat.
Des efforts pas reconnus par l’Education nationale
Pour les élus wasseyens, cette décision, émanant de l’Inspection académique (Dasen), semble s’appuyer uniquement sur des chiffres statistiques sans prendre en compte la réalité du terrain. En effet, comme l’explique le maire Jean-Alain Charpentier, « même si le nombre d’élèves accueilli actuellement par l’école Camille-Claudel est en baisse depuis quelques années, il n’en demeure pas moins que cette tendance est appelée à s’inverser rapidement puisque, lors de la rentrée dernière six enfants n’ont pas pu être inscrits du fait que la classe accueillant les enfants de 2 ans était complète. A cela s’ajoutent les 24 enfants nés en 2022 et qui pourraient faire des effectifs dès la prochaine rentrée ainsi que les 30 enfants nés en 2023 susceptible d’intégrer l’école pour la rentrée 2025. »
La ville s’est beaucoup engagée pour l’enfance avec la création d’un centre de loisirs ainsi que le développement du CEL et du périscolaire qui s’est fait en partenariat avec les parents d’élèves.
De plus, l’école de Wassy est dotée d’un dispositif Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire) et est engagée dans le Contrat local d’accompagnement (CLA) en partenariat avec les trois établissements scolaires de Wassy.
Un mauvais signal
Pour le maire, la décision de fermer un poste est choquante et envoie surtout un mauvais signal d’autant plus qu’en 2023, suite à l’incendie ayant entraîné la fermeture de six salles, tous les personnels enseignants et agents de la commune ont tout mis en œuvre pour que les cours puissent reprendre rapidement.
Face à cette situation ubuesque, le maire et les élus de la majorité soulignent qu’ils ne se satisfont pas de cette décision. Ils demandent au Directeur académique des services de l’Education nationale (Dasen) en Haute-Marne de bien vouloir reconsidérer sa décision. Il ne s’agit pas de retarder l’échéance mais pour pérenniser l’avenir de l’école au vu des effectifs qui sont appelés à gonfler dans un proche avenir.
De notre correspondant André Michel
Les parents d’élèves passent à l’action
Dès qu’il a été informé de la fermeture envisagée d’un poste à l’école primaire, le maire, Jean-Alain Charpentier, a rencontré les trois associations de parents d’élèves, mercredi 7 février en fin d’après-midi.
En ouverture de cette rencontre, l’élu a tout d’abord expliqué la situation. Ensuite le groupe a entamé une réflexion sur les actions à mener en évoquant plusieurs pistes d’action. Après discussion, les représentants des parents d’élèves ont fait le choix de rédiger et de faire circuler une pétition. Celle-ci devait être proposée dès ce jeudi 8 février, notamment aux parents lorsqu’ils viendront amener ou rechercher leurs enfants à l`école. Elle sera également déposée chez les commerçants à la disposition de tous.
Enfin, comme l’ont fait remarquer les représentants de parents d’élèves, cette situation va complétement à l’encontre du projet “petites villes de demain” qui a pour objectif de développer la ville. Et comme l’a dit l’un d’eux : « comment peut-on développer la ville en fermant des classe, c’est véritablement un non-sens ».