Ma bulle d’idées, les bijoux nature de Jessica Tur
Langroise d’adoption depuis deux ans, Jessica Tur crée des bijoux en fleurs séchées, qu’elle vend en ligne ou sur les marchés. Avec ses parents, elle assure la cueillette de sa matière première. La recette est simple et le résultats frais et tendance.
Elle attend le printemps avec impatience. Le retour des beaux jours, un peu de chaleur, mais surtout la nature qui s’éveille. Depuis 2022, Jessica Tur, Langroise d’adoption, a lancé son entreprise de créations en fleurs séchées. Ma Bulle d’idées, c’est son nom, propose des couronnes, accessoires de mariage mais aussi des bijoux en résine époxy et fleurs séchées.
Amoureuse du fait main depuis son enfance, Jessica Tur a grandi avec les activités manuelles, le macramé, le scrapbooking. Si son chemin professionnel l’a plutôt menée vers les métiers de l’esthétique, elle n’a jamais abandonné l’idée de vivre un jour de sa passion. De ses premières créations fleuries en 2019, pour son entourage lors de mariages, naissances ou baptêmes à son enregistrement officiel comme entrepreneuse, trois années se sont écoulées, durant lesquelles Jessica Tur a nourri sa bulle d’idées, élargi sa gamme.
Pas des fleurs achetées
« Aujourd’hui, je suis à la croisée des chemins », confie-t-elle. Elle quittera son emploi dans un salon d’esthétique langrois à la fin du mois. « Cette fois, je vais pouvoir me consacrer pleinement à mon activité de création. Je vais être disponible pour me rendre sur les marchés de créateurs, les vide-greniers, les salons », poursuit-elle.
Lyonnaise d’origine, c’est auprès de ses parents, domiciliés dans le secteur, qu’elle s’approvisionne en majorité. « Ce sont mes fournisseurs N°1 », rigole-t-elle. L’un et l’autre profitent de leurs balades nature pour cueillir des fleurs qui serviront aux créations de leur fille. Jessica Tur complète ses stocks avec des cueillettes locales, aux alentours de Langres, auxquelles elle s’adonne à la belle saison. « Je ne vais jamais très loin parce qu’une fois coupées, les fleurs flétrissent vite. Il faut que je rentre rapidement pour les faire sécher ». La méthode est artisanale, ancestrale : un gros livre, des fleurs délicatement posées entre deux pages et le tour est joué.
Après deux semaines de patience, de pressage et de séchage donc, place au montage : dans les sertis en acier inoxydable, il est temps d’ajuster la fleur, de la scalper parfois, puis de couler la résine. « Mes fournisseurs sont français, pour être certaine de la qualité de mes produits. Je fabrique toutes mes créations à la maison, mais à terme, j’aimerais beaucoup disposer d’une petite pièce dédiée », fait remarquer Jessica Tur.
Myosotis, pâquerettes et même hortensia dans les bijoux
Roses, pâquerettes, myosotis, cerfeuil, violettes et même hibiscus ou hortensia, la créatrice découvre chaque saison de nouvelles fleurs à sublimer. Et c’est pour les boucles d’oreilles, clous ou pendants, que la demande est la plus forte. « Chaque pièce est unique, personnalisée. C’est la force de ce que je propose : je suis totalement libre de créer un bijou selon les souhaits précis des clientes. La matière, la forme, la couleur… », se réjouit-elle. Et d’ajouter : « Sur les marchés, j’adore expliquer ce que je fais et comment je m’y prends. Cet échange est passionnant ».
Parce que Jessica Tur a aussi le souci d’asseoir sa crédibilité, elle a passé – et obtenu – en candidate libre son CAP de fleuriste, voici deux ans. Sauf que ses fleurs à elles, aujourd’hui, ne fanent jamais.
Delphine Catalifaud