Hôpital : la présidente du conseil de surveillance réagit
Patricia Guérin, présidente du conseil de surveillance de l’hôpital n’a pas la même lecture du projet d’hôpital de proximité que s’apprête à construire l’ARS. Venue d’un IRM, capacitaire, automate en biologie, elle énumère ce qui lui semble positif.
Effectivement, sur le papier, l’hôpital de Langres a bien une autorisation de 160 lits. Mais ça c’est sur le papier car dans les faits, certains services ont vu leur capacité fondre comme neige au soleil, face à un manque de professionnels. Et particulièrement en Médecine dont la capacité fait le yoyo suivant le personnel soignant en poste.
La réalité de l’hôpital est bien plus crue puisque 75 lits sont effectivement activés. Ces lits sont repartis en majorité en Médecine avec 59 lits. Le projet d’hôpital de proximité qui nous est imposé se base sur un capacitaire de 102 lits plus six autres places. La répartition prévue est de 3 fois 28 lits, en médecine et Soins de suite et de réadaptation (SSR) et moyen séjour.
Mais ce que retient la présidente du conseil de surveillance, c’est la porosité entre ses services. «S’il y a besoin de plus de lits en médecine, cela pourra être possible en prenant des lits qui ne sont pas occupés en SSR, par exemple», illustre Patricia Guérin. A ces 102 lits, il faut y ajouter les six places, en ambulatoire, de rééducation en pneumologie et cardiologie. «Ce sont des places que nous avons conservées», précise la présidente du Conseil de surveillance de l’hôpital. Alors, certes, lorsque l’on a un regard brut sur les chiffres, l’hôpital va gagner en capacitaire. C’est un fait.
Un directeur sur site pour l’hôpital
Mais des services vont partir et on ne parle que de qui concerne l’hôpital. Car la clinique de La Compassion cessera son activité de chirurgie. La Pharmacie va être transférée à Chaumont. «On aura un local de rétrocession, une armoire avec de l’avance. Et le reste viendra par des navettes depuis Chaumont», indique Patricia Guerin. Cette dernière annonce par ailleurs qu’une «lingerie va être construite dans le nouvel hôpital». Celle-ci ne prendrait en charge qu’une partie de l’activité puisque le “linge plat” serait traité à Dijon. Il s’agit des draps, taies et dessus-de-lit. «Le dépôt de sang sera identique à ce qu’il est actuellement», indique Patricia Guerin
Le centre de périnatalité de proximité (CPP) qui remplace la maternité reste en l’état.La présidente du Conseil de surveillance fait remarquer que l’hôpital de proximité sera doté d’un IRM. C’est pour elle une avancée. Tout comme elle note qu’un automate sera présent «pour faire des analyses courantes sur place».
Au niveau de la gouvernance, dont il faut bien reconnaître que cela a été une des faiblesses majeures depuis longtemps, Patricia Guerin affirme qu’elle souhaite «un directeur sur site». L’actuel président des trois établissements qui est du CHU de Dijon «a bien compris qu’il fallait une incarnation de l’autorité sur chaque site», fait-elle remarquer.
Ph. L.