Les Murs ont la parole : la cité aux 1 000 clochers
On parle souvent de Langres en tant que place forte royale, avec ses imposantes tours d’artillerie et son chemin de ronde. Mais le rocher lingon est également une ville sacrée. Nombreux étaient les clochers des couvents et prieurés qui faisaient résonner la ville du tintement de leurs cloches.
A Langres, le cœur de la cité religieuse se découvre autour de la cathédrale. Ce quartier épiscopal, « une ville dans la ville », s’est développé à l’abri de la première enceinte, avec une cathédrale primitive sans doute dédiée à saint Jean-Baptiste.
Son vocable fut modifié lors de l’arrivée d’une relique prestigieuse au VIIIe siècle, l’os de la nuque de saint Mammès. Une aubaine pour le clergé local, car cette relique va permettre d’affirmer le prestige de l’Eglise de Langres ; une église en concurrence avec Dijon, où nos évêques résidaient un peu trop souvent… Avec cette relique appartenant à un saint originaire de Cappadoce, le retour des évêques à Langres est définitif. En 834, est fondé le chapitre cathédral. 48 religieux, des chanoines, viennent assister l’Evêque dans la gestion d’un vaste diocèse.
Au fil du temps, les chanoines seront à la tête d’une véritable seigneurie. Mais la présence religieuse à Langres ne s’arrête pas là. Au IXe siècle, les bourgs monastiques de Saint-Ferjeux, Saint-Amâtre et Saint-Martin se développent, puis apparaît le prieuré Saint-Didier, l’église Saint-Pierre… Le clergé régulier est, lui aussi, très présent. Du XIIIe siècle avec l’implantation des Dominicains au XVIIe siècle, avec l’arrivée des Capucins, Ursulines, Oratoriens, Jésuites, Dominicaines, Annonciades, Visitandines et Carmes, les couvents fleurissent dans la cité…
Aujourd’hui, si les religieux ont pour la plupart quitté la ville, il subsiste ces nombreux bâtiments et leurs chapelles qui participent au charme du vieux Langres. Sachez les dénicher au fil des rues…
De notre correspondante Angélique Roze