Benoît Garnier ouvre un nouveau chapitre à Nogent
Il est né à Saint-Dizier il y a… 52 ans, est installé à Langres, et a longtemps travaillé à Chaumont. On ne fait pas plus Haut-Marnais que le nouveau directeur du musée de la Coutellerie de Nogent, historien de formation et bibliothécaire de métier.
L’acier, Benoît Garnier connaît bien. Il a grandi dans un bastion de la métallurgie, à quelques dizaines de mètres de l’usine Case IH : Saint-Dizier. Jusqu’ici, ce Bragard de 52 ans était surtout bien connu dans le milieu du livre et de la diffusion culturelle de Haute-Marne. Bibliothécaire de métier, il a longtemps travaillé aux Silos à Chaumont, puis il était jusqu’à la fin 2023 directeur adjoint de la Médiathèque départementale. Mais sait-on que cet historien de formation nourrissait également une vraie passion pour la coutellerie ? C’est donc tout naturellement – et fort opportunément – qu’il s’est porté candidat à la direction du musée de Nogent dédié au couteau, à l’instrumentation médicale, et à ceux qui se sont illustrés dans cet artisanat, dans cet art.
En poste depuis le 1er janvier 2024, ce Langrois d’adoption a d’ores et déjà commencé à prendre ses marques dans le bassin de Nogent, ayant le souci, comme son prédécesseur Frédéric Pruvost reparti à Strasbourg (Jhm quotidien du 6 octobre 2023), d’aller à la rencontre des couteliers, actifs ou retraités. Un partenariat que ce titulaire d’une maîtrise d’histoire moderne – Université de Nancy – entend entretenir. « Les couteliers nous prêtent leurs créations pour nos expositions », rappelle Benoît Garnier.
Autour de l’animal
Justement, le directeur et son équipe, fidélisée par Frédéric Pruvost, travaillent actuellement à la conception de la prochaine exposition, qu’il sera possible de découvrir au moment de la réouverture du musée, le 2 avril 2024. « Nous changeons de thème tous les deux ans, et après les objets insolites, nous nous intéresserons aux rapports entre l’animal et la coutellerie », explique le natif de Saint-Dizier.
Dans cette nouvelle exposition temporaire baptisée « Animalia », fruit de la réflexion des trois directeurs successifs (Lauriane Grosset, Frédéric Pruvost et lui-même), il sera question de chasse, mais également du soin apporté à l’animal (par des instruments utilisés par des vétérinaires ou par des toiletteurs), ou encore de la représentation des animaux dans la coutellerie.
Un artiste à l’honneur
Comme de coutume, des expositions complémentaires viendront enrichir ces rendez-vous. Un coup de projecteur sur l’artiste Hervé Le Graët sera ainsi proposé à partir de mai.
Et bien évidemment, le musée de la Coutellerie continuera à s’associer aux manifestations nationales, telles que la Nuit des musées ou les Journées du patrimoine. Une année 2024 qui s’annonce donc bien remplie pour celui qui fut un sportif émérite (le triathlon, notamment), doublé d’un musicien.
L. F.