La généalogie ou la passion de l’histoire

Samedi 27 janvier, la médiathèque a organisé un café littéraire qui a porté sur la généalogie à travers le cas du général Charles Auguste Frossard. Un rendez-vous qui a permis de mettre en exergue ce travail de passionné qui frôle le travail d’enquêteur et qui a permis de se replonger dans une histoire pas si lointaine que cela.

Pour ce faire, c’est la présidente des Amis du général Frossard, Jacqueline Darmochod, résidante de la commune voisine de Marmesse, qui est intervenue par le biais d’une conférence. Mais avant d’entamer la généalogie de ce général, la présidente a dans un premier temps tenu à faire un petit retour sur ses propres ancêtres. « Mes ancêtres avaient une ferme à Bricon et mon arrière-grand-père était sapeur-pompier et conseiller municipal au sein de la commune », a-t-elle fait remarquer en guise de clin d’œil au thème du jour et tout en montrant des documents anciens relatifs à cet ancêtre briconnais. Après avoir expliqué le chemin qui l’a conduit à créer l’association des Amis du général Frossard, la présidente a débuté le récit sur ce général dont une des descendantes a été maire de Châteauvillain. « Ce que l’on peut dire c’est que le général est issu d’une famille haut-marnaise », entamait Jacqueline Darmochod, tout en indiquant que le père et le fils – qui étaient tous deux généraux- ont connu des parcours incroyables. « C’est impensable tout ce qu’ils ont pu vivre comme campagnes et guerres », indiquait-elle notamment en faisant référence « aux mémoires de mes campagnes de 1798 à 1823 » où le père de Charles Auguste Frossard “livre ses tripes” au travers d’écrits qui devraient bientôt être publiés sous la forme d’un ouvrage. Parmi les autres écrits retrouvés qui ont permis d’en apprendre davantage sur ce personnage illustre, il y a la correspondance entre le général et son épouse Virginie. « Charles Auguste Frossard écrivait énormément à Virginie. Il y a près de 1 500 lettres de cette correspondance. » Des lettres qui permettent de mieux cerner l’époque, et de recontextualiser ce personnage dans l’histoire. « Nous avons eu aussi beaucoup d’information grâce au livre de son aide de camp. Mais aussi par la correspondance qu’il a eue avec son ami d’enfance Jules Ravenel. Sans oublier la récente acquisition de la lettre écrite par le prince impérial quinze jours avant la mort du général », a expliqué la présidente de l’association qui se voit régulièrement contacter par des passionnées qui viennent lui apporter des éléments en rapport avec le général. « Ce que j’aimerai maintenant c’est retrouver la tombe de son père Charles qui était premier adjoint à Joinville ainsi que la maison natale à Saint-Urbain », a souligné la passionnée tel un détective à la recherche d’indices. « En 2025, on célébrera les 150 ans de la mort du général Charles-Auguste Frossard et dans ce cadre-là l’association a pour projet de réaliser une exposition », a conclu celle qui souhaite faire partager toutes ces informations qui permettent d’aborder l’histoire sous le prisme de ce général qui a traversé plusieurs gouvernements : le Premier Empire, la monarchie, la République, le Second Empire et de nouveau la République.