Des relations pas si idylliques entre De Gaulle et les paysans
Contrairement à ce que l’on pourrait penser aujourd’hui, Charles de Gaulle, qui vivait pourtant dans la campagne haut-marnaise, et le monde paysan étaient loin d’être sur la même longueur d’onde.
On oublie ainsi qu’en 1960, la FNSEA était vent debout contre le Général, la position ferme de ce dernier sur le prix du lait ayant même amené un dirigeant syndical à estimer que « l’on ne peut rien obtenir du bon vouloir du gouvernement, […] l’action pacifique ne paie plus ».
C’est à un élu haut-marnais, le sénateur Edgard Pisani, nommé ministre de l’Agriculture en 1961, que le fondateur de la Ve République doit l’amélioration des relations avec les agriculteurs. Le ministère de l’Agriculture rappelle que le ministre, « fin négociateur », « est le père de la loi d’orientation agricole qui transforme et modernise l’agriculture française en concertation avec la jeune génération d’agriculteur […] Edgard Pisani est également l’interlocuteur français pendant tout le démarrage de la Politique agricole commune ».
Un Haut-Marnais au secours
A cette époque, le Marché commun européen – qui ne réunissait que six Etats – était considéré comme « l’espoir n°1 de l’agriculture française » par ses dirigeants. Au point qu’on imputera à la déception du monde agricole le ballotage en 1965 du Président sortant, en raison de certaines prises de position françaises à l’échelle européenne. La baisse de confiance des agriculteurs envers Charles de Gaulle expliquera même le départ du gouvernement d’Edgard Pisani, en 1966.
L. F.
Pour en savoir plus : lire le chapitre « Le général de Gaulle et les agriculteurs » (Isabel Boussard), dans La politique sociale du général de Gaulle.
Sur le même sujet...
Jeudi 9 avril, Initiativ’Retraite Aropa 52 (association de retraités des organismes professionnels agricoles de la Haute-Marne) a tenu son assemblée générale, au centre sportif et culturel Robert-Henry de Nogent. Régis(...)