Santé : une convention pour éviter le décrochage à l’emploi
L’association Santé au travail Haute-Marne vient de signer une convention avec le Centre intercommunal d’actions sociales du Grand Langres. Une convention qui permettra de mieux accompagner les salariés sur le plan social et de l’emploi pour sécuriser leurs parcours professionnels.
Inapte. C’est le couperet qui, parfois, tombe après une visite médicale et qui a des conséquences sur le salarié et bien souvent sur sa famille. Une problématique qui pourrait être éviter dans la plupart des cas si un signalement et un accompagnement était mis en place pour soit adapter le poste de travail du salarié soit l’amener vers une reconversion adaptée. C’est ce constat qui a permis de mettre en place une cellule “Prévention de la désinsertion professionnelle” (PDP) au sein même de l’association Santé au travail Haute-Marne (ASTHM, ex-médecine de travail).
« La médecine du travail ce n’est plus une visite médicale qui signifie l’aptitude ou l’inaptitude au travail. Avec cette nouvelle cellule de prévention, on passe à un niveau supérieur en allant directement chercher le “hic” qui empêcherait le maintien dans l’emploi d’un salarié qui débouchait bien souvent sur une inaptitude. Nous avons pour cela des spécialistes (ergonomes, ingénieurs en hygiène et sécurité, psychologues du travail, addictologues…) qui aident le médecin du travail à faire des études de poste », explique Raphaëlle Collin, directrice de l’ASTHM. « Notre objectif premier est le maintien des salariés à leur poste, mais si les difficultés ne peuvent trouver de solution alors nous les accompagnons vers un parcours de reconversion professionnelle », détaille Julie Bonnet, coordonnatrice de la Cellule PDP/Idest.
Un accompagnement complet
Une avancée qui peut encore être améliorer car il arrive que les freins ne soient pas uniquement professionnels c’est pourquoi, vendredi 26 janvier, l’ASTHM a signé une convention avec le CIAS du Grand Langres. « Cette convention va nous permettre d’avoir un accompagnement plus complet qui englobe l’aspect emploi et l’aspect social, car il peut y avoir d’autres problématiques sous-jacentes », souligne Raphaëlle Collin.
Cette signature faite en présence de Anne Cardinal, vice-présidente du Grand Langres, Laurie Marsal, directrice du CIAS, Raphaëlle Collin et Julie Bonnet est la première du genre en Haute-Marne. « Nous sommes un peu précurseurs en la matière, même à l’échelle nationale et des conventions similaires seront signées avec Chaumont et Saint-Dizier très prochainement », conclut Raphaëlle Collin.
Patricia Charmelot