Jeux olympiques : le Vert-bois vivier du breakdance haut-marnais
Le hip-hop et ses innombrables arts seront représentés aux Jeux olympiques de Paris 2024 par le breakdance. Qui mieux qu’Albert Roubaud pour en parler, lui qui a fait le tour du monde en promouvant cet art ?
Revenu dans son Vert-bois natal qu’il chérit, à Saint-Dizier, il anime désormais les ateliers de breakdance. Cette danse acrobatique, venue des Etats-Unis, n’a rien à envier à la gymnastique. « C’est un sport très physique qui demande l’engagement de tout le corps », résume Albert Roubaud.
Le breakdance requiert trois aspects sur lesquels autant de jurys pourront donner leur note finale. Sur le style, tout d’abord : les techniques de base, « déjà dures à acquérir » d’après le breakdancer international, doivent être complétées par des touches personnelles. « Cela peut passer par les vrilles, les transitions entre deux mouvements et le jeu de pieds. » La musicalité est l’autre point à travailler : le breakdancer doit improviser sa technique sur une musique qu’il découvre au moment de son passage. « Comme il y a de la musique, il faut savoir transmettre une émotion dans la prestation et dans ses techniques. Cela rejoint l’aspect du style, mais sur un plan » dixit Albert Roubaud.
Enfin, le troisième critère de notation sera le rythme. Le breakdance se veut intransigeant sur le respect du tempo, d’autant plus quand l’athlète doit agir en découvrant la musique sur laquelle il se produira.
En vue des JO de Paris, il reste encore à connaître le nombre de passages par danseur d’ici l’été. « Les rounds durent environ une minute, ce qui est déjà très rude niveau cardio » témoigne le Bragard.
Le breakdance est une discipline très physique demandant beaucoup d’endurance. Albert Roubaud est le seul à tenir des ateliers de la sorte en Haute-Marne. « La France est un beau vivier du breakdance, aux côtés même des Etats-Unis. Et c’est très gratifiant que cet art, que j’ai fait découvrir dans de nombreux pays, soit devenu une discipline olympique à Paris. »
B. D.