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Jeux olympiques : André Devaux à tout jamais un pionnier

André Devaux restera 
à jamais le premier médaillé 
haut-marnais aux JO, en 1920.

A l’heure où la vie d’un athlète est désormais entièrement consacrée à la performance et aux exploits, il aura pourtant fallu, bien plus d’un siècle plus tôt, quelques sportifs qui offrent à leurs “héritiers” les premiers records destinés à être améliorés. C’est en 1894 qu’André Devaux voit le jour à Laon (Aisne). Les aléas de la vie entraînent très vite le jeune garçon plus à l’Est, du côté de la Haute-Marne, notamment dans le petit village de Blumeray où il passera la majeure partie de sa vie.. jusqu’à sa mort, le 28 février 1981.

Très vite, le jeune homme se passionne pour de nombreux sports, mais c’est dans l’athlétisme que ce licencié au Stade Union Chaumontais cherche sa voie : sauts, lancers et… courses, où il va cumuler les titres départementaux, régionaux et très vite nationaux. Le Haut-Marnais est à l’aise sur les distances de 100 à 400 m.

Ses performances l’entraînent logiquement vers des horizons internationaux et les Jeux olympiques d’Anvers en 1920. Il y deviendra l’un des pionniers du sport haut-marnais. Avec ses coéquipiers Géo André, Gaston Féry et Maurice Delvart, ils dominent les Américains sur la ligne d’arrivée du 4×400 m, pour terminer sur la troisième marche du podium, derrière la Grande-Bretagne et l’Afrique du Sud, rappelant quelques temps plus tard : « Alors que les athlètes américains étaient venus à bord d’un cuirassé avec pistes et sautoirs, nous couchions dans une école. »

Une autre époque, où le sport n’était souvent qu’un exutoire à une vie de labeur qu’André Devaux a vécue, lui, dans l’administration des PTT, y entrant en qualité de surnuméraire et la quittant avec le grade de Commandeur dans l’Ordre du Mérite Postal. Car le Haut-Marnais n’avait pas que les jambes comme unique moteur, mais une tête bien faite qui le mènera à une vie parallèle d’écrivain. Son roman “La gerbe et le fagot”, remportera même le prix littéraire Edouard-Herriot. Un succès qui lui valu 90 000 exemplaires vendus et 26 millions d’anciens francs qu’il reversa intégralement aux “Orphelins des PTT”.

Du bronze pour la gloire, de l’argent pour les plus démunis, et de l’or dans le cœur.

Laurent Génin

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