Parents et élus mobilisés contre la fermeture d’une classe à l’école d’Haironville

Ce mardi matin, les parents d’élèves du groupe scolaire de la Saulx ont organisé une action pour refuser la fermeture d’une classe à l’école d’Haironville. Les élus du secteur étaient mobilisés également.

Jeudi 25 janvier, les parents d’élèves ont appris indirectement par la voie syndicale qu’une classe allait être supprimée à l’école d’Haironville. Ce mardi 30 janvier au matin, ils étaient donc mobilisés dès 7 h 30 pour protester contre cette suppression qu’ils estiment tout à fait injustifiée. L’action était à l’initiative de l’association de parents d’élèves et de l’association des amis du groupe scolaire de la Saulx.

Parmi les élus, on notait la présence de Michel Loisy, président de la Codecom Portes de Meuse, de Florent Renaudin, maire de Brillon-en-Barrois, vice-président de la Codecom chargé des affaires scolaires, d’André Hopfner, maire d’Haironville, de Francis Collin, maire de Bazincourt-sur-Saulx, de Jean-Pierre Eliot, premier adjoint à Sommelonne. Yannick Intins, maire de Rupt, étant représenté.

Conséquences en cascade

Pour Jean-François Louis et Sophie Bourdaillet, représentant les parents d’élèves, une telle suppression n’est pas acceptable et met en péril toute la structure. Non seulement un poste en moins, c’est une augmentation des effectifs par classe, mais ce sont aussi 36 heures d’Activités pédagogiques complémentaires qui seraient supprimées pour les élèves qui en ont besoin.

S’il y avait 98 élèves en 2020, les effectifs sont passés à 103 élèves en cette rentrée scolaire, après avoir été de 96 en 2021 et de 102 en 2022. Pour le moment, 96 élèves sont attendus en 2024, chiffre que contestent les parents d’élèves, puisqu’il ne tient pas compte des cinq enfants qui pourraient être accueillis en très petite section de maternelle.

Si quatorze élèves de CM2 partent effectivement en fin d’année scolaire, quatorze autres arrivent en maternelle. Un chiffre en équilibre qui malheureusement ne suffit pas pour les services académiques, qui se basent sur la très légère baisse dans cette même classe à la rentrée prochaine pour justifier cette suppression.

Les élus du secteur très mobilisés

Comment pouvoir alors, pour les parents présents, enseigner à trois niveaux différents, CE2, CM1 et CM2 ? Sans compter que les salles de classe ne sont pas prévues pour 31 élèves ! Comment pouvoir gérer avec des écarts d’âge aussi importants les projets éducatifs mis en place ? Impossible, par exemple, de parler d’harcèlement scolaire de la même façon à un enfant de 11 ans et à un autre de 8 ans, pourtant dans la même classe.

On sait fort bien, comme tous les élus présents l’ont signalé, qu’un enfant de très petite section qui aura dû trouver une autre solution pour être scolarisé, ne reviendra jamais dans l’école de son secteur. S’il y a certes une cohorte très légèrement décalée à la rentrée prochaine, rien ne justifie, ont ajouté les élus, la suppression d’une classe, car à moyen terme, il y a bien une stabilisation des effectifs.

Une telle mesure impacterait encore plus l’avenir de l’école en zone rurale et tous les efforts réalisés par la communauté de communes pour maintenir un enseignement de qualité, comme elle l’a fait, en regroupant à Haironville les élèves précédemment scolarisés à Bazincourt, Montplonne, Rupt-aux-Nonains et Sommelonne.

D’autres actions sont prévues et devaient être décidées ce mardi soir par les parents d’élèves. En tout cas, le message est passé : “Non à la suppression de postes”. Il faut maintenant qu’il soit entendu…