La vannerie, une activité magique pour les collégiens

En janvier, les élèves de 5^e du collège Vincenot ont eu le plaisir de bénéficier de séances de découverte à l’atelier local de l’“Osélosier” avec Sarah Fasquel. Et ils sont tombés dans la marmite de la créativité en fabriquant une baguette de sorcier !

Abracadabra ! De la rue des Adieux à la rue Condé, il n’y a qu’un pas pour des collégiens enthousiastes accompagnés de leurs deux professeurs de français Sandrine Dugourgeot et Emilie Foussadier.

Par groupes, les classes étant scindée en deux, les élèves de 5^eA et 5^eB ont bénéficié de temps d’atelier découverte de l’osiériculture en étant accueillis chez une vannière du cru, Sarah Fasquel, installée à son atelier de la rue Condé.

« C’est un nouveau projet pédagogique », résumaient justement les deux professeurs de Vincenot. « C’est à la fois une découverte professionnelle et manuelle en lien avec leur programme et qui débouche sur plusieurs visées pédagogiques. »

En effet, manipuler une belle matière naturelle locale qu’est l’osier permet le développement de la motricité fine et de la créativité : « Il s’agit d’une expérience concrète de sensibilisation à l’écologie et à l’environnement », résumait la vannière Sarah Fasquel, ravie d’une telle initiative de l’Education nationale. « La vannerie est très certainement l’un des plus vieux artisanats du monde. De tout temps, l’homme a tressé, à l’aide de fibres végétales que la nature lui offrait, les objets de la vie usuelle : paniers, ustensiles de cuisine, nattes, tapis. Ces techniques n’ont guère évolué et se révèlent étonnantes par leur simplicité et leur grande beauté. »

Initiation diabolique

Vivre une expérience collective, coopérative et sensible où savoir-faire et imaginaire se côtoient, où créativité et habilité sont convoquées a tapé dans le mille des mains des jeunes élèves qui ont bénéficié les 9, 10 puis les 17 et 24 janvier de ces séances de deux heures qui se décomposaient à la fois d’un diaporama sur le métier d’osiéricultrice et de vannier complété d’un atelier.

C’est tout à la fois ces deux activités que conjugue cet ancien agent au service enfance de collectivité, reconvertie professionnellement en 2000 et qui désormais, produit de la vannerie traditionnelle mais aussi des commandes spécifiques tout en veillant à transmettre son art à un public de tous âges et horizons.

Ses ateliers d’initiation sont recherchés et attendus : « Le fait d’avoir de jeunes collégiens du secteur ici dans mon atelier me fait chaud au cœur et imaginer Harry Potter ou Hermione sans baguette magique de sorcier ici au pied du Cognelot, lieu de sabbat, était impensable », sourit amusée Sarah Fasquel.

Et finalement, c’est assez facile et rapide de fabriquer sa baguette de Harry Potter en utilisant les bons outils et en terminant par un nœud chinois ! C’est une activité manuelle magique vraiment bluffante, même les sorcières bien-aimées n’en sont pas revenues !