Le plan rempart soigne les brèches langroises
Patrimoine. Lancée à la fin du mois d’octobre, la première tranche de la phase 2 du plan rempart touche bientôt à sa fin. Au total, cette partie d’opération aura concerné près de 140 mètres linéaires de remparts pour un volume de 9 m3 de pierres qui ont été remplacées.
Depuis quelques mois, les usagers qui emprunte la côte des Auges ont remarqué un important échafaudage au niveau du rempart situé sous le Clos Vauban. Cette phase de travaux, qui s’étale sur une période de quatre mois, a visé comme cela avait été le cas pour la première phase, à Sous-Murs, inaugurée au dernier trimestre 2023 dans une réfection du rempart.
Les travaux sous la courtine du clos Vauban ont vu l’entreprise Charpentier PM intervenir pour réaliser la remise en état des parties endommagées du rempart. En effet, le plan rempart permet à la Ville de restaurer les brèches détectées ou visibles sur l’enceinte langroise. Des missions qui demandent une grande technicité et ne peuvent être réalisées en régie par la commune et sa brigade du patrimoine.
Avant de pouvoir remplacer les éléments du rempart endommagés, les ouvriers ont dû procéder à une inspection minutieuse des quelques 140 mètres de murs concernés par cette tranche de travaux. Une tâche nécessaire car si certains affres du temps sont visibles, d’autres nécessites une obsevation plus en profondeur. Tenant les délais prévisionnels pour cette phase de travaux, l’entreprise Charpentier PM, qui a déjà une grande expérience d’intervention sur les remparts, n’a des mots même de son responsable, « pas eu de mauvaises surpises et au final nous n’avons détecté que deux brèches ».
Prochain objectif, la porte gallo-romaine
Si les travaux au niveau du rempart sous le clos Vauban touchent à leur fin, comme ont pu le constater ce mardi 23 janvier Anne Cardinal, maire de Langres et son premier adjoint, Etienne Perrot, pour autant la deuxième phase du plan rempart n’en est qu’à sa première tranche. En effet, d’ici quelques semaines une fois la remise en état de ce tronçon de rempart, c’est vers une autre partie de l’enceinte fortifiée que l’échaufaudage va se déplacer.
Comme programmé dans la planification de l’année, c’est cette fois vers la porte gallo-romaine que sera focalisée l’attention des ouvriers. Ce chantier sera mené conjointement avec l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives). Il consistera en une reprise des maçonneries. En parallèle de ces travaux sur l’un des édifices les plus conséquents des remparts, la seconde phase du plan va aussi entamer dans la foulée la réfection de la partie comprise entre la tour du Petit-Sault et la tour Carrée.
Pour cette dernière opération, il est prévu une reprise des parements, la pose de pierres neuves, la reprise des joints, la pose de drains agricoles et la reprise de brèches.
Pierre Gaudiot
La brigade du patrimoine monte en puissance
Existant depuis 25 ans, la brigade du patrimoine effectue actuellement un chantier sur le rempart au niveau de la porte des Terreaux. Une action d’entretien curatif qui complète les travaux menés dans le cadre du plan rempart. « Le travail de la brigade est très important car il vient en sus de la réfection lourde du plan pluriannuel sur les remparts », souligne Anne Cardinal.
Le maire de Langres souligne que « la montée en puissance de la brigade qui est passé de deux à trois membres permet aux chantiers portés par ce service de la Ville d’assurer un meilleur rythme pour les travaux car il faut qu’il y ait deux agents en même temps sur le terrain ». Financée pour une large part par la Drac, l’action de la brigade du patrimoine ne se limite pas à du changement de pierres selon la méthode du tiroir. En effet, les agents réalisent aussi des vérifications au niveau des points d’évacuation de l’eau mais aussi des opérations de dévégétalisation.